Algérie - A la une


ALGER-ALICANTE
Lundi 17h, port d'Alger. Le hall d'embarquement des passagers vers différents ports européens. Il fait chaud et surtout humide. Ce jour est assez exceptionnel. Les passagers de l'ENTMV, la Société nationale de transport maritime, vont découvrir le Elyros, au départ d'Alger, le bateau grec affrété pour la saison estivale.Fait rare, les douaniers semblent très détendus et tentent de faciliter les procédures aux passagers. Mais le système informatique «bugue» à n'en pas finir. Du coup, une queue interminable devant le guichet du TPD (transit provisoire douanier), document indispensable pour tout véhicule qui doit quitter le territoire national. 19h : le hall ou plus précisément le «garage» du port ne désemplit pas encore. Le gain de temps réalisé par les agents de la police nationale est lamentablement gâché par les douaniers et le fameux document aux trois lettres TPD qui symbolisent tout le fossé qui nous sépare de ce qui se fait ailleurs. Les services du port prélèvent une «dîme» sur chaque billet vendu par l'ENTMV mais sont incapables d'offrir un service minimum aux passagers : toilettes dans un état lamentable et température avoisinant les 40°. Pour les opérations d'embarquement, une femme de l'ENTMV est aux commandes. Au four et au moulin. Tout le monde l'appelle par son prénom : Saliha. Elle porte des galons sur ses épaulettes et surtout le poids de la responsabilité sur ses épaules. «Faites vite. Ne laissons pas les familles souffrir plus qu'il n'en faut dans ce garage.» L'ordre de Saliha semble avoir eu de l'écho auprès de ses collègues postés sur la rampe d'embarquement des véhicules. Aux commandes de l'opération, du personnel algérien même si l'on note la présence discrète des Grecs. Les choses semblent maintenant plus fluides comme les premières images de ce bateau que tout le monde attend de découvrir de visu. Il faut dire que depuis des mois, les facebookers ont eu le temps de publier des images de ce navire digne des embarcations de croisière. Les plus sceptiques voulaient tester eux-mêmes ce «bâtiment touristique» à succession de salons, restaurants et bars autour du comptoir de la réception. En moins d'une demi-heure, tout le monde avait pris possession de sa carte magnétique pour accéder à sa cabine allouée ou à son fauteuil. Les passagers sont invités au restaurant pour le dîner. «Un menu de qualité et un service digne d'un grand établissement », lance un père de famille qui ajoute : «Un grand effort a été fourni en matière et cela mérite d'être signalé. D'autant qu'il s'agit de produits bien de chez nous.» 23h : le navire quitte la baie d'Alger comme convenu sur le billet de la traversée. Pas de retard, et ça, les passagers apprécient amplement. Le commissaire du navire devant la sortie du restaurant veille au grain. Minuit passé, les plus téméraires des passagers qui sont encore au pont du navire pour contempler, même de loin, ce qui reste encore à voir de cette belle baie d'Alger, rejoignent leurs cabines pour une douce nuit bercée par les 30 000 nœuds de l'Elyros. Bonne nuit, demain on accoste à Alicante.


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