Algérie


Un citoyen en grève de la faim Il arrive, aujourd?hui, à son dixième jour de grève de la faim. Ce citoyen ne peut pas oublier qu?il a été poussé à vendre une parcelle de terrain qui lui appartenait, ses voitures personnelles, les bijoux en or de son épouse et hypothéqué sa maison tout en contractant des dettes auprès de tiers. Par ce geste, il tente d?attirer l?attention des autorités publiques. Son problème est pourtant simple. Il ne demande, ni plus ni moins, que le paiement de la somme de deux milliards de centimes correspondant à des travaux qu?il a réalisés pour le compte de l?Institut national d?agronomie (INA) et de l?Ecole nationale des vétérinaires (ENV), tous deux situés à El Harrach. Kara Mostefa Zouhir, puisque c?est de lui qu?il s?agit, nous dit, d?une voix lente, que « c?est le recours absolu pour faire valoir mes droits absolus ». Cet architecte de formation agissait en tant qu?entrepreneur. La société qu?il gérait, en l?occurrence la Sarl Engineering du service immobilier et construction en BTPH (ESIC), a participé aux travaux d?extension de l?ENV. Un projet que le président de la République devrait inaugurer le 6 septembre prochain. Mais ce qui a le plus mobilisé les moyens de l?entreprise de Kara Mostefa Zouhir est le terrassement d?un site appartenant à l?INA. Des travaux jugés « impératifs », nous révèle ce citoyen, par le fait que « l?état du terrain en question menaçait les riverains de la même manière que les inondations de Bab El Oued qui ont causé dégâts humains et matériels ». « Si j?ai accepté de réaliser ces travaux de terrassement, c?est seulement après insistance de l?APC, du procureur général du tribunal d?El Harrach et de la Sûreté urbaine », nous précisera Kara Mostefa Zouhir. Ses problèmes ne s?arrêtent pas là, lui qui, au passage, se dit être l?une des victimes de la BCIA. « J?ai découvert que le réseau d?assainissement tant au niveau du projet phytosanitaire, qui a coûté 15 milliards de centimes à l?Etat, qu?au niveau de l?ENV n?avait pas de raccordement au réseau général », nous révèle notre interlocuteur. Il refuse de capituler, selon ses affirmations, « au profit du chantage et la corruption », comme il le dit dans une lettre adressée, le 31 juillet dernier, au directeur de l?INA avec des copies envoyées au président de la République, aux ministres de l?Enseignement supérieur, de la Solidarité, au procureur de la République du tribunal d?El Harrach et à la DGSN.



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