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Alger
La prolifération des constructions illicites, le retour du commerce informel et l'occupation des logements d'astreinte relevant des établissements scolaires sont les grands dossiers sur lesquels travaillent les élus à l'Assemblée populaire de la wilaya (APW) d'Alger, indique avant-hier un élu à l'APS.Tous les intervenants lors de la dernière session de l'APW consacrée à la présentation du bilan 2014 de la wilaya, ont insisté sur la nécessité de prendre toutes les mesures qui s'imposent de manière à empêcher la prolifération des baraques et la reconstitution des bidonvilles éradiqués. Dans son intervention, Ahmed Safouane a déploré la facilité avec laquelle ''les gens érigent des baraques dans la capitale'', et a appelé à ''criminaliser'' ce genre de pratiques pour les éliminer. Sans les nommer, le wali Abdelkader Zoukh, qui participait à ce débat, a accusé des présidents d'APC de favoriser la prolifération de l'habitat précaire dans la wilaya."Il y a quelques présidents d'APC qui encouragent les constructions illicites. Si la loi (relative à la wilaya) me donne le pouvoir de sanction, je vous jure qu'ils ne resteront pas une minute de plus à leurs postes", a-t-il lancé.L'occupation illégale de 1.719 logements d'astreinte relevant du secteur de l'éducation à Alger, et dont 70 ont été récupérés jusqu'à présent, a également été abordée lors des débats en plénière.Souhila Belahcène, une élue qui dit parler "en connaissance de cause", a assuré avoir reçu en tant qu'avocate "des dossiers d'anciens directeurs d'établissements qui ont été délogés des logements d'astreinte qu'ils occupaient alors qu'ils n'ont jamais bénéficié de logements".M. Zoukh lui coupe la parole: "Moi aussi, je parle en connaissance de cause. Nous avons fait des enquêtes et nous avons des preuves que ces logements sont illégalement occupés. Cela demande du temps mais je ne laisserai aucun squatteur."Ces enquêtes ont permis de découvrir que les occupants de ces 1.719 logements ont bénéficié de logement qu'ils ont loués tout en continuant, eux, à occuper les logements d'astreinte, avait déploré le wali dans son intervention, soulignant que cela oblige des directeurs d'établissements à faire des navettes entre Alger, Tipaza, Blida et Boumerdès.De son côté, un élu a déploré l'occupation de la cantine et de plusieurs classes par des familles, qui partagent également les mêmes toilettes avec les élèves de l'école du 1er-Novembre 1954 à Hammamet, et qui sont obligés d'entendre leurs disputes.Cette situation a été portée à la connaissance de l'opinion publique par une délégation de l'APW qui avait inspecté cette école en 2014 dans le cadre de la préparation de la conférence de wilaya sur l'éducation, prévue début mai prochain. Les élus ont déploré l'absence de réaction des autorités à cette question. Une intervention à l'issue de laquelle le wali d'Alger a appelé les trois directeurs de l'éducation de la wilaya (Est, Centre et Ouest), et leur a ordonné de ''prendre le problème en charge puisqu'on ne peut compter ni sur les présidents d'APC ni sur les walis délégués." Aucun des walis délégués présents dans la salle n'a demandé la parole pour s'exprimer sur la question, a-t-on constaté. D'autres élus, comme Riad Tassekrat, ont déploré la reconstitution, dans certaines communes, des marchés informels éradiqués en 2010, ainsi que l'occupation illégale de la voie publique. ''L'explication à ces problèmes se trouve dans la démission et le laisser-aller des autorités locales'', selon


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