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Alevinage du barrage de Béni Haroun


Alevinage du barrage de Béni Haroun
Cette opération vise un double objectif, à savoir renforcer les ressources halieutiques du barrage en poissons de chair et assurer la pérennité de l'activité de la pêche continentale.Le lac du barrage de Beni Haroun, dans la wilaya de Mila, est le premier plan d'eau de l'intérieur du pays à être repeuplé d'alevins au titre de la campagne d'ensemencement de l'année 2014. Ainsi pas moins de 300 000 jeunes poissons, des carpes argentées essentiellement, ont été lâchés, jeudi dernier, dans les eaux du lac. L'opération, qui est la quatrième du genre depuis la mise à l'eau du barrage en 2006, a été dirigée par les aquaculteurs de l'antenne de la pêche continentale de Mila. Selon Ahmed Bendjadou, directeur de ladite antenne, cette opération vise un double objectif, à savoir renforcer les ressources halieutiques du barrage en poissons de chair et assurer la pérennité de l'activité de la pêche continentale exercée aujourd'hui par une quarantaine de pêcheurs accrédités. "Ramenés de l'écloserie Zaïri de Sétif, les jeunes poissons ont été lâchés aux endroits du lac les mieux protégés du vent et où les conditions de température sont idéales", nous dira Bendjadou. Il est à souligner que le créneau de la pêche continentale ne cesse de se développer, devenant, au fil des ans, un secteur d'activité économique à part entière. "Le secteur compte aujourd'hui 15 petites entreprises de pêche continentale qui emploient plus de 40 personnes de façon permanente", précise notre source. Et d'ajouter : "En 2013, le volume de poisson pêchés a atteint 600 t, contre seulement 40 t en 2006, date de la création de l'antenne de pêche de Mila. Aujourd'hui, les 15 opérateurs exportent la quasi-totalité de leur produit vers les wilayas voisines, comme Constantine, Jijel, Skikda et Annaba, qui disposent d'unités industrielles de transformation et de conditionnement de poissons." Par ailleurs, notre interlocuteur tire la sonnette d'alarme quant à la prolifération de micro-algues dans les eaux lacustres et la présence, parmi la faune du barrage, d'une espèce de poissons carnassiers qui menacent sérieusement les ressources du lac. "Il s'est glissé accidentellement dans le lac une espèce carnassière vorace appelée carassin, qui se nourrit de poissons de chair non carnassiers, causant d'importantes pertes aux professionnels, cela sans parler de la prolifération des micro-algues aux endroits où se déversent les eaux usées des villes de la région. Ces micro-algues absorbent l'oxygène disponible dans l'eau et causent ainsi l'asphyxie des centaines de sujets annuellement. Aussi, nous avons proposé à la tutelle l'introduction d'espèces de poissons capables de combattre le carassin, comme le black-bass qui apprécie justement la chair de celui-ci. Comme nous demandons la mise en service immédiate des stations d'épuration construites dans la région afin d'empêcher les matières organiques d'arriver dans le lac, car c'est cette matière organique qui favorise le développement et la prolifération des dangereuses micro-algues", explique Bendjadou. Rappelons que l'antenne de la pêche continentale de Mila a procédé, entre les mois de mai et juillet en cours, à la formation de 22 pêcheurs aux techniques de pêche et la législation régissant l'activité.K. B.NomAdresse email




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