Algérie

Alerte à l'obstruction des canalisations



Les égouts sont transformés en poubelles pour les déchets solides, les excédents de chantiers et, bien sûr, les ordures ménagères, affirment les responsables de la Société de l'eau et de l'assainissement de la ville d'Oran (Seor).Des déchets solides et des déblais de chantiers échouent quotidiennement dans le "tout à l'égout" de la ville d'Oran. Ces déchets inattendus et difficilement biodégradables obstruent les canalisations et engendrent de graves dégâts dans les stations de pompage (pompes détériorées, éclatement des canalisations, refoulement des eaux usées) ce qui requiert de nombreuses interventions humaines et provoque des coûts importants pour la société de l'eau et de l'assainissement de la ville d'Oran (Seor). Un incident (refoulement ayant provoqué le rejet des eaux dans la mer) survenu au courant de cette semaine au jardin citadin sur la frange maritime de la ville a été provoqué par des déchets solides qui ont obstrué le collecteur mixte qui se trouve sous le rond-point du Palais d'Or, révèle M. Mouri, gérant de la Seor d'Oran.
"Le collecteur mixte qui reçoit deux ramifications de canalisation de diamètre 800 a été obstrué par des déchets solides et des excédents de chantiers, ce qui a eu pour conséquence directe le déversement des eaux usées dans la frange maritime. Nos services techniques sont intervenus immédiatement sur les lieux pour la désobstruction des canalisations et le débit de ce rejet a été réduit de 90%", confie notre interlocuteur.
La responsable de communication de cette société affirme, de son côté, que cet incident n'est pas un fait exceptionnel. "Le problème s'est aggravé avec la crise actuelle de collecte des ordures à Oran. Les égouts sont transformés en poubelles pour les déchets solides, les excédents de chantiers et, bien sûr, les ordures ménagères", avertit cette responsable tout en déplorant les coûts non négligeables de l'entretien des équipements, en particulier les pompes de relevage des eaux usées, qui sont supportés par la société.
Les eaux usées de la partie orientale de la ville sont acheminées par système gravitaire vers la partie basse de la ville avant d'être dirigées vers la station de refoulement de Hay Dhaya (ex-Petit-Lac) puis vers la station de traitement et d'épuration des eaux usées (Step) d'El-Kerma. La ville d'Oran s'est dotée d'un système de captage des eaux usées de la partie basse de la ville qui est composé de cinq stations de relevage (centre-ville, Gambetta, les Planteurs, Ras El-Aïn et la Pêcherie) et de 7 km linéaires de canalisations pour pomper les eaux usées vers la station de refoulement de Haï Dhaya, signale-t-on.
L'accumulation des déchets dans les canalisations et les stations de pompage nécessite un arrêt complet du système de refoulement des eaux usées et une intervention couteuse des équipes techniques pour l'enlèvement des déchets solides. "Les déchets solides causent régulièrement des obstructions dans les petites, moyennes et grandes canalisations du réseau d'assainissement de la ville.
Les nombreuses interventions de nos équipes ne cessent de révéler l'ampleur des dégâts occasionnés au réseau. Nos agents découvrent régulièrement de mauvaises surprises dans les égouts. Vous pouvez trouver tout et n'importe quoi dans les canalisations : agrégats de construction, pneus, ordures, etc...", regrette encore la responsable de communication de la Seor. Ces déchets inattendus seraient la principale cause des inondations signalées dans la ville durant les précipitations.

Arezki M.
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