Algérie - Revue de Presse


« Des opérations dignes sont nécessaires » Plusieurs associations, comme In Memoriam, à Alger et la Fondation France -Maghreb, en France, se battent pour la conservation et l?entretien des cimetières chrétiens et israélites en Algérie. C?est le cas de l?Association pour la sauvegarde des cimetières en Algérie (ASCA) qui a été créée en 1985 par un groupe de pieds-noirs. Alain Bourdon est cardiologue à Marseille. Originaire de Boufarik, il est né en 1942 et a quitté l?Algérie en 1962. L?ASCA a plusieurs buts : entretenir les cimetières français d?Algérie. « Nous sommes la dernière génération à nous en occuper. Après nous, les cimetières français pourraient disparaître, car les privés n?ont que l?usufruit des concessions. Etant propriétaire de la terre, l?Algérie est en droit de reprendre les cimetières à tout moment et de les raser », explique-t-il. Les ressources de l?ASCA proviennent des cotisations de ses membres et de quelques subventions des pouvoirs publics. En 2004, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d?Azur a débloqué 50 000 euros, ce qui a permis de restaurer le cimetière d?El Harrach (ex-Maison Carrée). « Un lieu symbolique car l?ensemble des religieux du diocèse d?Alger y sont inhumés. Notre prochain chantier sera le cimetière juif de Blida (...) Un cimetière a une fonction religieuse mais aussi historique. Détruire un cimetière français en Algérie, c?est nier notre légitimité à nous revendiquer Algériens. Mais il faut être réaliste : tous les cimetières français ne peuvent être gardés », dit-il. « Nous demandons qu?à la place de chaque cimetière « relevé » (rasé), on érige une obélisque en béton de 2 ou 3 m, et qu?on inscrive « Aux enfants de... », avec une croix, une étoile et un croissant.... Qu?on prélève quelques ossements et qu?on les jette dans le béton... Ce serait une opération propre, digne et peu coûteuse. Nous souhaitons qu?il y ait un accord de gouvernement à gouvernement sur le sujet des cimetières. En échange de l?édification des obélisques, les familles françaises pourraient rétrocéder la jouissance des terres aux autorités algériennes. Avec la crise du foncier que connaissent les grandes villes algériennes, ce n?est pas négligeable. J?ai proposé ce programme aux deux parties, j?ai reçu des échos favorables mais tout reste à concrétiser. », ajoute-t-il
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