Algérie - A la une

Al Assad reprend le contrôle de la moitié de la Syrie




Les unités de l'armée syrienne ont effectué hier une percée majeure dans la Ghouta orientale, isolant la principale ville Douma, près de trois semaines après le début d'un assaut dévastateur pour reprendre ce dernier «fief terroriste» aux portes de Damas.Depuis le 18 février, les forces loyales au président Bachar Al Assad ont soumis l'enclave à un déluge de feu. Les unités de l'armée syrienne ont déjà repris plus de la moitié de l'enclave, vaste de 100 km2, et continuent de progresser en dépit d'une tentative de contre-offensive.
Hier, l'armée syrienne «a isolé Douma du reste de la Ghouta orientale, après avoir pris le contrôle de la route la reliant à Harasta à l'ouest et à Misraba au sud», a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui mentionne que Damas «est parvenue ainsi à diviser la Ghouta orientale en trois : Douma et sa périphérie au nord, Harasta à l'ouest et le reste des localités au sud». «L'objectif de Damas est d'affaiblir les factions rebelles contrôlant l'enclave, d'où des obus sont tirés sur des secteurs de la capitale. Les loyalistes progressent sur plusieurs fronts», a ajouté Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH.
L'offensive a commencé par une campagne aérienne d'une rare violence. Elle a été suivie par des assauts terrestres qui ont permis aux unités pro-régime de progresser rapidement. L'OSDH indique qu'en près de trois semaines, 976 civils ont péri, dont 208 enfants et plus de 4300 ont été blessés. Les groupes «rebelles» ont tenté, en vain, une contre-offensive avant de reculer hier sous la pluie de bombes du régime et la progression au sol. «Des combats ont eu lieu avec le groupe Jaich al islam aux abords de Douma, tandis que d'autres ont opposé les forces du régime au groupe Faylaq al rahmane», selon Rami Abdel Rahmane.
Le régime cherche depuis le début du conflit à assiéger les «fiefs rebelles», parfois jusqu'à la famine, comme ce fut le cas dans la ville de Madaya fin 2015, avant de les soumettre à une vaste offensive aérienne et terrestre pour les reconquérir. Depuis le 18 février, seuls deux convois d'aide ont pu entrer dans la partie rebelle de la Ghouta pour venir en aide à la population, à la faveur d'une trêve quotidienne et partielle annoncée par les Russes, qui n'a néanmoins pas fait cesser les hostilités. Un appel fin février du Conseil de sécurité de l'ONU à une trêve d'un mois est restée lettre morte. M. Al Assad a lui-même averti que l'assaut se poursuivrait pour la reprise de la Ghouta. Son vice-ministre des Affaires étrangères, Ayman Soussane, a assuré que «les terroristes goûteront à la défaite prochainement dans la Ghouta, comme ils l'ont connue à Alep».
Alep, deuxième ville du pays, a été reprise en décembre 2016 après un siège asphyxiant et des bombardements dévastateurs du régime et de l'allié russe. Grâce à l'intervention militaire en 2015 de la Russie en Syrie, le régime Al Assad a enchaîné les victoires contre ce qu'il appelle les «terroristes», parvenant à reprendre le contrôle de plus de la moitié du pays.


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