Algérie - A la une


Akbou
Bien que la fièvre aphteuse soit une maladie exclusivement animale et la consommation de la viande ne véhicule aucun risque, le chiffre d'affaires des bouchers de la ville d'Akbou a, depuis l'appariation de l'épizootie dans la région, sensiblement chuté.C'est la panique chez les éleveurs et les consommateurs. Malgré les conseils rassurants des vétérinaires, les gens sont toujours réticents quant à la consommation de la viande rouge. «Depuis les jours de l'aïd à ce jour je ne couvre même pas mes frais. Je compte baisser rideau ces jours ci, si jamais la situation ne s'améliore pas dans les prochains jours», nous confie, visiblement affecté, Karim, gérant d'une boucherie, en avouant qu'habituellement, en cette période des fêtes, les choses vont plutôt très bien. «Les gens ne sont pas suffisamment informés de la maladie. C'est pour cela qu'ils craignent pour leur santé», estime un client en soulignant aussi la méfiance des citoyens à l'égard de toute communication officielle.«Les gens ne croient plus à ce qui se dit», enchaîne un autre. «Certains éleveurs font fi des recommandations des services vétérinaires telles que les déclarations systématiques des cas et la désinfection des étables infectés», a regretté, mardi dernier, un responsable de l'inspection vétérinaire sur les ondes de la radio Soummam. «Même si une bête vient juste d'être vaccinée, elle peut être abattue et sa viande peut être consommée sans aucun risque sur la santé humaine», a-t-il répondu à une question d'un boucher en le rassurant de la bonne qualité du vaccin importé.




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