Aït Menguellet enflamme El Qaâda

Toujours égal à lui-mêmeDurant deux heures de temps, le fils d'Ighil Boumass a émerveillé son public en faisant un mariage de ses anciennes chansons avec les nouvelles.L'ambiance était indescriptible. Les mots sont incapables de décrire l'atmosphère qui a marqué le concert du chantre Lounis Aït Menguellet dans la soirée de mardi dernier à la kheima du Hilton. C'était une vraie histoire d'amour entre le chanteur et son public qui n'a jamais cessé d'exister.Une interactivité sans précédent, une communion incroyable. Ammedah (le poète) était en harmonie avec un public assoiffé du verbe et de la poésie. Venus une heure et demi-avant le concert, ces fans étaient impatients de le voir sur scène. Ce n'est que vers 23 h passées que le maestro a fait son entrée sous une pluie d'applaudissements et de youyous.Toute la salle s'est levée pour saluer la grandeur de l'homme, connu pour être un ciseleur du verbe. Durant deux heures de temps, le fils d'Ighil Boumass a émerveillé son public en faisant un mariage de ses anciennes chansons avec les nouvelles.Un mélange qui a permis à ses fans de goûter à tous les rythmes en fait, soirée mémorable, c'était magique.La salle se tut le temps d'une chanson légende (Akaa ami atoughalad d'akarru, (ainsi mon fils tu deviendras président), puis plonge dans une ambiance euphorique en quelques secondes, enflammée par les chansons immortelles (Aylam aklith atha kevaylith, ketchini rouh nek adekimagh).La piste est prise d'assaut et des youyous fusent de partout, donnant à la soirée un véritable cachet familial.Des vieux, des jeunes et des moins jeunes étaient emballés par la musique et les paroles du poète kabyle. Tout le monde a chanté en choeur les titres des années d'or et même du récent album. «Ecouter Lounis est une thérapie pour l'esprit», décrit avec joie Kamel venu avec sa petite famille.Ce fan du poète souligne qu'il a été bercé depuis son enfance par le maître qui, dit-il, «reste une fierté car il incarne la sagesse, la maturité et la modestie dont on se ressource». «C'est mon idole», interrompt Sara, dans la fleur de l'âge. Vêtue d'une robe kabyle, cette jeune fille assiste pour la première fois à un concert de Lounis. «Je suis aux anges», s'est- elle réjouie. Sara n'était pas la seule, le public entier était sur un nuage.A 64 ans, Lounis est resté égal à lui- même et a réussi, comme à ses débuts, à subjuguer son public qui est reparti émerveillé, en lui donnant rendez-vous pour son prochain concert.