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Aït Djoudi tire sur Halilhodzic : «J'ai commis une erreur stratégique en le laissant diriger les entraînements»



Aït Djoudi tire sur Halilhodzic : «J'ai commis une erreur stratégique en le laissant diriger les entraînements»
Après Benlamri, Abeid et Chalali : Hamroun, troisième professionnel à avoir épaté Halilhodzic
«Je me suis occupé tout seul de ramener les pros et personne ne nous a aidés pour avoir Boudebouz»
Invité sur le plateau de Nessma TV, Azzedine Aït Djoudi a évoqué les raisons de cette élimination prématurée de l'Equipe nationale olympique, en championnat d'Afrique des nations des U23, qui s'est déroulé au Maroc. La fédération ainsi que le staff technique aspiraient à une qualification de la sélection nationale algérienne aux Jeux olympiques de Londres 2012. Aït Djoudi, dont la mission a pris fin juste après l'élimination des Verts, a passé en revue certains points importants. Le premier abordé, c'est bien la présence de Vahid Halilhodzic, sélectionneur de l'équipe A. Aït Djoudi a déclaré à ce propos : «Le président de la fédération m'avait appelé au téléphone pour me dire que Halilhodzic allait se rendre chez nous au Maroc pour vivre les mêmes moments avec nous et de nous aider. J'ai accepté cette proposition par respect, mais aussi de bonne foi. Par la suite, il est venu me demander de le laisser diriger une séance d'entraînement. Là, je peux vous affirmer que je regrette aujourd'hui cela et amèrement. C'est une erreur stratégique que j'ai commise. A deux jours d'un match, il dirige une simple séance tactique, comme si on n'avait pas un match important à préparer.»
«Son assistant parlait d'un air assuré de diriger l'équipe pendant les JO»
Azzedine Aït Djoudi révèle certaines choses graves, selon lui. Il a, en effet, insisté à dire que l'adjoint de Vahid Halilhodzic (Cyril Moine) parlait comme s'il allait prendre l'équipe en main aux Jeux olympiques en cas de qualification. Il explique : «L'adjoint de Halilhodzic parlait avec insistance et d'un air assuré de diriger cette sélection aux Jeux olympiques en cas de qualification. Cela a beaucoup influé sur le groupe.»
«Il a laissé échapper la qualification à la CAN et personne ne l'a critiqué»
Aït Djoudi n'est pas allé par trente-six chemins en évoquant au passage l'équipe nationale A qui a été incapable d'aller à la phase finale de la CAN 2012. Il estime avoir été victime de la politique de deux poids deux mesures : «L'équipe nationale A ne s'est même pas qualifiée à la Coupe d'Afrique, malgré cela, personne n'a critiqué l'entraîneur et le staff technique de l'EN. Ils ont ramené de la Tanzanie un nul au goût d'une défaite. Dans cette situation, personne n'a bougé. Mais pour notre élimination, tout le monde, y compris le Bureau fédéral, a critiqué le staff technique. En tout cas, les prochains jours vont nous prouver à tous que je suis sorti de la sélection de la même façon que Benchikha et Saâdane.»
«Après le tournoi de l'UNAF, il avait déclaré que l'équipe algérienne était faible»
Visant Vahid Halilhodzic dans ses déclarations, Azzedine Aït Djoudi a dressé son bilan depuis qu'il a pris en main l'équipe. Il dira en substance : «C'est mes adjoints et moi qui avons qualifié cette équipe à la phase finale de ce tournoi, et ce, après avoir réussi à prendre le dessus sur le Madagascar et la Zambie. Je reviens sur un point très important, à savoir les déclarations de Vahid Halilhodzic quant il est revenu en Algérie, après le tournoi de l'UNAF. Il avait déclaré que l'Equipe nationale algérienne des moins de 23 ans était faible et que même ce tournoi est faible. C'est inacceptable !»
«Suite à notre succès face au Sénégal, on est devenus les favoris du tournoi»
Aït Djoudi parlera en outre du changement de discours du technicien franco-bosniaque : «Avant, on était faibles, mais suite à notre succès face au Sénégal, lors du premier match de ce tournoi, on est devenus subitement, selon Halilhodzic, parmi les plus forts de ce tournoi. On est même devenus un très sérieux client pour le sacre final. C'est vraiment dommage en tout cas de ne pas pouvoir atteindre les demi-finales. Je pense que le destin en a voulu autrement.»
«Le président de la fédération a déstabilisé les joueurs à la mi-temps»
L'affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, c'est ce qui se serait passé à la mi-temps du match face au Nigeria. Azzedine Aït Djoudi l'a précisé pour la première fois, sur le plateau de la chaîne tunisienne Nessma : «Je ne suis pas en train de fuir mes responsabilités. Mes assistants et moi avons tout fait, tout donné, pour que l'EN puisse atteindre cet objectif. Seulement, à la mi-temps, le président de la fédération est venu au vestiaire pour annoncer aux joueurs que le score d'un but à zéro ne permettait pas à la sélection de se qualifier et qu'il fallait obligatoirement ajouter un second but. Là, je pense que les joueurs étaient complètement abattus.»
«Je n'entraînerai pas les U-20»
Concernant sa future destination, Azzedine Aït Djoudi dira qu'il compte prendre un peu de temps afin de se reposer. Il a même parlé de la rumeur faisant état de sa prise de fonction de l'EN U20 : «Je n'entraînerai pas les moins de 20 ans, et sachez aussi que personne ne m'en a informé. Je préfère actuellement prendre un peu de recul pour me reposer, avant de trancher quant à ma future destination.»
«Je me suis occupé tout seul de ramener les pros et personne ne nous a aidés pour avoir Boudebouz»
Le sélectionneur a exprimé aussi ses regrets aussi de ne pas pouvoir compter dans son équipe un joueur tel que Ryad Boudebouz. Le sélectionneur dit s'être retrouvé tout seul à essayer de convaincre les clubs afin de laisser à la disposition de l'EN les joueurs professionnels. Il a déclaré : «Je me suis débrouillé tout seul pour essayer de convaincre les clubs à laisser à notre disposition les professionnels. Finalement, on a eu deux titulaires et deux remplaçants. On aurait aimé avoir avec nous un joueur comme Boudebouz. D'ailleurs, au moment du match du Maroc, il était à Alger pour recevoir son trophée, alors qu'on avait tant besoin de ses services, c'est un bon joueur». Aït Djoudi a fait allusion à la cérémonie du Ballon d'Or dont le milieu de terrain sochalien a été le lauréat.
«Au Maroc, tout le monde, y compris Gerets, a contribué pour engager 14 joueurs professionnels »
Toujours concernant les professionnels, Aït Djoudi donne aussi l'exemple du Maroc, qui a réussi à engager quatorze joueurs professionnels : «Au Maroc, la fédération locale s'est démenée avec Pim Verbeek pour engager un grand nombre de professionnels. Il y a aussi Eric Gerets qui y a contribué, en aidant à ramener les professionnels. Finalement, le Maroc a réussi à avoir quatorze joueurs. C'est ce qui a aidé à la qualification aux JO 2012. Chez nous, après l'élimination, le bureau fédéral a pondu un communiqué trop sévère sur le staff technique, comme si ce n'était que notre échec.»
Le Dr Benhamza n'a pas été épargné
«Je me demande comment il a osé établir un rapport sur l'élimination alors qu'il était venu au Maroc en simple touriste»
Aït Djoudi n'a pas été tendre aussi avec le Dr Yacine Benhamza, membre du Bureau fédéral, et qui était chef de délégation au Maroc. Ce dernier a présenté au cours de la dernière réunion du BF un rapport sur les causes de l'élimination. Aït Djoudi n'a pas du tout apprécié : «Je me demande comment il a osé, lui, le chef de délégation, établir un rapport sur l'élimination des Verts durant ce tournoi alors qu'on ne le voyait pas souvent. Il était venu au Maroc en simple touriste. Maintenant, lui et le bureau fédéral nous imputent la responsabilité de cette défaite. C'est inadmissible. On a fait un bon travail pendant les quatorze mois.»

Après Benlamri, Abeid et Chalali
Hamroun, troisième professionnel à avoir épaté Halilhodzic
Nous avions indiqué que Vahid Halilhodzic compte faire appel à des joueurs de la sélection nationale olympique pour rejoindre l'équipe A, après le constat négatif qui a été établi. De retour du Maroc où il a assisté au championnat d'Afrique des nations des moins de 23 ans, le sélectionneur national s'est confié à certains de ses proches. Il les a mis au courant de son intention de convoquer des joueurs de l'équipe olympique en prévision du prochain stage de préparation qui coïncidera aussi avec le match aller face à la Gambie, pour le compte des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2013. Trois joueurs ont laissé une très bonne impression chez Halilhodzic. Il s'agit du défenseur Djamel Benlamri, du milieu de terrain Mehdi Abeid et de l'attaquant Mohamed Chalali. La même source nous a fait savoir que le sélectionneur national a été impressionné par le style de jeu de l'attaquant de Burgas, pensionnaire de première division bulgare, Jugurtha Hamroun, qui est aussi le meilleur buteur de son équipe. Avec les nombreux soucis qui existent en attaque, il y a de fortes chances de voir Hamroun avec l'équipe A, dès la prochaine rencontre face à la Gambie.
Le joueur devrait être supervisé en Bulgarie
Selon une source très proche de Halilhodzic, ce dernier devrait se rendre soit en personne, soit il déléguera un membre du staff technique en Bulgarie, pour suivre la prestation de Jugurtha Hamroun avec son équipe de Burgas. La même source nous a confié que Halilhodzic n'a toujours pas choisi la date du voyage, mais il devrait le programmer en principe pour le début du mois de janvier, qui coïncide avec le début de la phase retour, pour se fixer une meilleure idée sur le joueur, avant de communiquer la liste des éléments retenus pour le déplacement à Banjul.
On parle de changements, mais pour quand '
A travers ce qui se murmure du côté de la fédération, on comprend bien qu'il y aura des changements au sein de l'effectif, et probablement des surprises, comme nous y a habitués Vahid Halilhodzic. Cette hypothèse paraît évidente, mais l'unique handicap pourrait être le temps. Quand ces changements vont-ils avoir lieu ' Est-ce en prévision du match face à la Gambie en février prochain ' Beaucoup de questions se posent sans avoir la moindre réponse, étant donné que Halilhodzic ne veut pas
dévoiler sa stratégie.

Concernant la signature du contrat pro avec l'OM
Ammari : «Rien n'a encore été fait»
Comme nous l'avions mentionné lors de notre dernière livraison, au cours de l'interview qu'il nous a accordée, Nadjib Ammari n'a toujours pas signé de contrat professionnel avec Marseille. A ce propos, il a tenu à nous préciser : «Je n'ai pas encore signé de contrat professionnel avec l'OM. Il y a des pourparlers, mais jusqu'à présent, rien n'est encore fait. Ça pourrait se faire comme ça ne le sera pas. Moi, je donne la priorité à l'OM, malgré les nombreux contacts reçus.»
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