Algérie

Aïssa plaide pour le retrait des caisses de la zakat des mosquées



Pour faire face au fléau des attaques dont font l'objet les caisses de la zakat dans les mosquées, et leur corollaire, les agressions dont sont victimes imams et muezzins, on songe sérieusement, au niveau du ministère des Affaires religieuse et des Waqfs, à leur retrait de ces lieux de culte.M. Kebci - Alger (Le Soir) - L'idée, qui remonte à quelque trois années, «risque» de se concrétiser tout prochainement. Et l'argument brandi par le premier responsable du secteur semble implacable.
Pour Mohamed Aïssa, qui était, hier, l'invité du forum hebdomadaire de la Chaîne I de la Radio nationale, la suppression de ces caisses de la zakat des mosquées est à même de venir à bout des agressions dont sont victimes les imams et les muezzins de la part de cambrioleurs de ces caisses, faisant part de 20 agressions enregistrées sur des imams dont un est décédé au même titre que deux muezzins. Un triste bilan qui s'ajoute à celui, encore plus lourd payé par la corporation des imams durant la vague terroriste islamiste puisqu'ils sont 114 à en être victimes.
Et au ministre de préciser qu'il «ne s'agit pas de remettre en cause le principe même de la zakat car il s'agit d'un fonds mais du simple retrait de ces caissons en bois ou en métal des mosquées, avec la vulgarisation du mécanisme de la zakat par voie postale, voire par voie électronique» puisque l'on songe sérieusement à adopter la même démarche que pour l'opération du hadj.
Ceci dit, Aïssa affirme que la commission centrale au niveau du département qu'il dirige est en train d'étudier cette perspective de retrait des mosquées des caisses de la zakat, avec prise en compte des avis émanant de la base. Une instance qui avait, a tenu à rappeler le ministre, gelé les crédits el Hassan cinq ans durant avec les résultats probants obtenus, et qui escompte les relancer bientôt.
L'on ne sait pas, ceci dit, si cette perspective de retrait de caisses de la zakat des mosquées passerait sans encombre quand on sait que des voix désapprobatrices pourraient surgir.
Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a été on ne peut plus clair au sujet des revendications salariales des imams. «Je ne peux vendre des rêves. J'ai de la gêne à solliciter le gouvernement pour cette doléance qui nécessite au préalable une révision du statut particulier des imams», affirme Aïssa. Surtout, ajoute-t-il, qu'«aucun des statuts particuliers des fonctionnaires, exception faite de ceux de l'éducation nationale, n'a été révisé depuis 2008. A moins d'une décision politique».
Ceci dit, le ministre se dit «disposé» au dialogue et à la concertation avec les imams, sans préalable aucun, mettant la probable mesure portant suppression des caisses de la zakat des mosquées comme entrant dans le cadre de la «sécurisation» de la corporation tant réclamée par cette dernière.
M. K.



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