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Air Algérie en zone de turbulence



Air Algérie en zone de turbulence
Dans une correspondance adressée aux employés de cette entreprise, Le P-DG d'Air Algérie, Bakhouche Allache fait état d'une situation financière des plus critiques.Air Algérie serait en train de vivre des heures sombres. La compagnie aérienne, fleuron du Pavillon national, risquerait sérieusement la faillite. Le premier responsable de la compagnie craint le pire. Dans une correspondance adressée aux employés de cette entreprise, Bakhouche Allache fait état d'une situation financière des plus critiques de l'histoire de cette entreprise qui serait selon ses propos au bord de la faillite en raison d'une très mauvaise gestion mais également du manque de conscience professionnelle de certains employés. Cette lettre, qui a été publiée sur le site ALG24 le 20 novembre dernier, révèle qu'Air Algérie est confrontée à une situation des plus «délicates», marquée par «des résultats opérationnels négatifs», générés selon lui «par des coûts en constante augmentation, une concurrence, directe et indirecte, qui pèse sur nos revenus, un sureffectif dans les fonctions non productives, des sujétions de service public onéreuses et un lourd endettement». Selon le responsable d'Air Algérie, ces facteurs ont contribué de façon très sérieuse à «l'affaiblissement et à la compétitivité et de la profitabilité globale de la compagnie». Ce qui a, ajoute-t-il, pour conséquence directe «une sérieuse dégradation de la trésorerie et de notre capacité d'investir». En soulignant que «sans investissements, la compagnie ne pourra soutenir longtemps la concurrence des mégacompagnies qui opèrent sur le marché national». Bakhouche Allache en appelle ainsi à ses collaborateurs soutenant que «dans ce contexte et soucieux de la préservation des emplois et de la pérennité du Pavillon national marchand, j'en appelle à la conscience et à la responsabilité de tous: travailleuses, travailleurs, cadres et syndicats, pour une mobilisation effective en direction de la maîtrise du coût au quotidien». Il abonde dans ce sens, estimant qu' «aucune économie, si petite soit-elle, ne saurait être négligée». En ajoutant: «La masse salariale, étant une composante majeure de nos charges d'exploitation, son maintien au niveau actuel me paraît être une nécessité absolue afin de tenter de freiner nos dépenses et la baisse de nos résultats d'exploitation», souligne dans sa lettre le même responsable. Pour conclure son message, il écrit: «Considérant l'histoire d'Air Algérie et de son personnel, qui n'en est pas à son premier défi, je suis certain que vous répondrez positivement à cet appel, afin que le Pavillon national marchand puisse continuer à être dignement représenté par votre chère compagnie. Je vous en remercie d'avance.» S'il s'avère que cette situation est bien réelle, cela voudrait dire que c'est la fin de cette Compagnie nationale. Mais il faut dire que la réputation dont jouit Air Algérie a été entachée, notamment cette année par de nombreuses gaucheries. Récemment, un avion de cette même compagnie a frôlé la catastrophe suite à un problème survenu 10 minutes après le décollage de l'appareil de Genève, en Suisse. Outre des problèmes techniques ou encore les retards quotidiennement constatés par les clients d'Air Algérie, des grèves sont régulièrement déclenchées par les employés de cette compagnie nationale. Comme ce fut le cas le 24 octobre dernier, où les travailleurs du service maintenance de cette compagnie aérienne ont improvisé une grève. Cela a eu pour répercussions la paralysie de tous les vols. Après cet épisode, le P-DG d'Air Algérie s'est insurgé contre la démarche du Syndicat des techniciens de maintenance qui a appelé à ce débrayage sans préavis, ne manquant pas de soulever l'absence de communication.
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