Algérie - Revue de Presse



Une gestion critiquée Les méthodes de gestion prévalant dans la compagnie nationale d?aviation civile Air Algérie n?ont pas manqué de susciter les griefs du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui, lors de son discours prononcé mercredi dernier à l?occasion du 2e congrès africain du pétrole, avait clairement laissé entendre que certains dirigeants du secteur économique public auraient pris l?habitude d?agir comme bon leur semble. Au-delà des récriminations ainsi formulées à l?endroit des gestionnaires d?Air Algérie, le propos du président de la République mérite réflexion d?autant plus qu?il laisse supposer que l?Etat aurait d?emblée décidé d?opérer de nécessaires assainissements quant à la gestion du patrimoine des entreprises publiques. Ainsi, tout en se gardant de remettre en cause l?autonomie acquise aux entités économiques, Bouteflika a toutefois tenu à avertir que « la liberté totale donnée aux sociétés nationales est devenue un problème dangereux pour l?Etat ». En ce sens, a-t-il signifié, les dirigeants des entreprises publiques « gèrent les deniers du peuple », d?où la nécessité de « revenir au contrôle de l?Etat sur tous les secteurs ». Tant pour les recours aux financements extérieurs que pour tout autre acte de gestion engageant les intérêts de la collectivité nationale, le président de la République semble en somme décidé à circonscrire les latitudes dont bénéficierait actuellement la composante des conseils d?administration en charge de la gestion des entreprises étatiques. A bien considérer ce propos, l?enjeu véritable d?une telle démarche pourrait résider en définitive dans l?impératif de neutraliser les néfastes influences politico-bureaucratiques qui continuent à peser sur la gestion du secteur public. Evoquée en exemple par le président de la République, dans ce contexte précis, la direction d?Air Algérie, convient-il de relever, a été maintes fois critiquée ces derniers mois quant à sa gestion. Censée respecter une certaine notion de service public, Air Algérie, rappelle-t-on, a procédé, en presque une année, à de nombreuses augmentations de ses tarifs sur les réseaux domestique et international, rendant ainsi le prix du billet d?avion quasiment inabordable. Aux yeux de nombreux observateurs, les hausses récurrentes des prix pratiqués par Air Algérie cacheraient en réalité un sérieux malaise dans la gestion de cette compagnie, dont la direction aurait tendance à favoriser les solutions de facilité pour préserver sa santé financière. Il en est ainsi des hausses des prix des billets, souvent opérées au détriment des usagers, et justifiées à chaque fois par l?augmentation des charges de l?entreprise sans que soient envisagées des mesures autrement plus opportunes pour réduire le poids de ces mêmes charges. Dans ce même ordre d?idée, il convient également d?évoquer la position du syndicat d?Air Algérie qui n?a cessé de dénoncer les méthodes de gestion que pratique la direction de cette entreprise, allant jusqu?à exiger le départ de son actuel président-directeur général, Tayeb Benouis. Dans ce contexte, rappelle-t-on, le syndicat de l?entreprise avait particulièrement dénoncé les velléités de la direction d?imposer un accord de partenariat dans le domaine de la maintenance avec la société française Sogerma. Ce projet de partenariat, estiment les syndicalistes, est à la fois synonyme de bradage et de compression massive d?effectifs au sein d?Air Algérie.





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