Aïn Témouchent Quels projets pour les zones d'extension touristique ?

Pourquoi les zones d'extension touristique(ZET) de la wilaya d'Aïn Témouchent sont-elles encore vierges, exception faite pourquelques-unes demeurées à l'état embryonnaire ? S'agit-il de leur situation géographiquequi ne cadre pas avec ce que veulent obtenir les investisseurs nationaux etétrangers qui ont multiplié visites et sorties ces derniers temps ? Le problèmeest-il lié à la concession du foncier ? Les promoteurs ne disposaient-ils pasdes moyens financiers et des qualifications requises pour des projetsd'envergure régionale et internationale ? Peut-on dire que la réglementation envigueur est assez lente et ne permet pas d'offrir les mêmes facilitations quechez nos voisins en matière de crédits bancaires, de fiscalité et de tauxd'intérêt ainsi que la période d'exonération de taxes diverses ? Accablerl'opinion d'une série d'interrogations fondamentales et le marteler brutalementpar des questionnements d'actualité que se posent aussi les politiquesintéressés par le devenir et le développement touristiques remet de nouveau ledébat sur la table de discussions et invite décideurs et promoteurs à seconcerter pour définir les grands axes du schéma directeur du tourisme d'unemanière générale et celui de la façade maritime d'une façon particulière. Lecomité d'animation locale et de promotion de l'investissement et la régulationdu foncier CALPIREF, récemment mis en place à Aïn Témouchent et présidé par lewali, s'avère présentement un organe incontournable du fait que sesattributions et missions dépassent de loin ceux du CALPI. Lequel instrumentoccupe une place importante du champ de concertation et contribue largement audébat parce qu'en dernier ressort il détient la banque de données essentiellesrelatives à chaque ZET. Fort heureusement, le CALPIREF interviendra au momentopportun et dispose d'un instrument de travail fondamental qu'est le décretexécutif n°07-23 du 28 janvier 2007 fixant les modalités de rétrocession ou deconcession des terrains situés à l'intérieur des zones d'extension touristique.Très longtemps, espéré et attendu avec impatience, ce document de référence amis un terme aux contraintes relatives à l'acquisition du foncier et quiconstituaient des obstacles essentiels pour des investisseurs tels que rapportépar bon nombre d'entre eux durant le dernier séminaire national sur ledéveloppement du tourisme balnéaire, tenu à la résidence touristique Benchaabende Terga. Vers quel tourisme balnéaire veut-on aller dans la wilaya d'AïnTémouchent ? Est-ce un tourisme haut de gamme utilisant des infrastructureslourdes et coûteuses ? Est-ce un tourisme de masse qu'il faut redéfinir etrestructurer ? Est-ce un tourisme de familles prenant en compte les traditionset coutumes algériennes et arabes ? A vrai dire ces questions ont été poséespar des chercheurs universitaires du domaine et certains veulent aller vers untourisme identitairement reconnu par ses activités culturellement appréciées etacceptées par sa présentation tant sur les plans forme que de fond etdistinctement valorisé avec des touches purement berbéro-arabo-musulmanes. Maiscette tendance n'est pas la plus dominante et à la longue cela crée par-cipar-là des réticences peu dévoilées à tel point qu'on se trouve devant dessituations créant des confusions dans la prise de décision quand il s'agit dese prononcer sur la faisabilité et la rentabilité des projets que ce soit auniveau local ou celui du CALPIREF ou encore celui de la commission ad-hoc.Toute la problématique est là et la réflexion doit se creuser à partir de là.Présentement, le constat est amer, la cadence de réalisation des projetstouristiques balnéaires est quasiment nulle dans les ZET. Une situation qui endit long et qui laisse les spéculateurs tous azimuts délier leur langue à tortet à travers. Est-ce une question de manque de confiance qui s'est installée àla longue entre ceux censés développer le tourisme et les promoteurs qui ontfringué faute de ne pas avoir reçu des réponses immédiates et concrètes à leursdoléances ? Sommes-nous dans ce contexte-là ?