Algérie

Aïn Témouchent : Les contrats de performance du quinquennal 2009-2013 en débat



Le programme de développement 2009-2013 a fixé des objectifs prévisionnels à atteindre pour chaque secteur économique. C'est ce qui ressort des orientations générales que le gouvernement algérien veut mettre en oeuvre et qu'il faut impérativement concrétiser leurs impacts socio-économiques dans les délais. Une période décisive et pleine de surprises durant laquelle des comptes annuels seront exigés par la présidence de la République aux départements ministériels respectifs et à travers eux à leurs représentants relevant de leurs compétences à l'échelle wilayale. Lors de la célébration de la journée nationale de vulgarisation agricole, tenue lundi dernier à l'ITMAS de Aïn Témouchent, le directeur des services agricoles (DSA), Monsieur Athmane Houari a abordé les contours de ce plan quinquennal considéré, aux yeux des hauts niveaux, décisionnels et exécutifs. Comme un contrat de performance ou contrat-programme qui sera signé entre, d'une part, le ministre de l'Agriculture ou son représentant et, d'autre part, le wali ou son représentant, ce contrat-programme est une feuille de route définissant les grands aménagements à réaliser, les équipements à doter et mettre en place et les impacts à obtenir. Mais cette feuille de route dépendra essentiellement d'un certain nombre de critères et de conditions à réunir en plus des aléas qui peuvent survenir notamment financiers. C'est plutôt sur cette base là qu'il faut voir les choses avant de spéculer sur des incertitudes. Et toute la problématique réside à ce niveau de réflexion. A moins que la mise en place des crédits pour chaque secteur pour l'ensemble du programme contrat est déjà individualisée et notifiée et n'attend que le coup d'envoi du plan de performance en question. Etant donné que la journée de vulgarisation a coïncidé avec le lancement de la campagne labours-semailles, édition 2008-2009 et qui fait partie, en quelque sorte, du contrat de performance 2009-2013, le DSA, s'adressant aux agriculteurs (toujours les mêmes qui assistent), a noté que l'un des objectifs à atteindre à l'horizon 2013 est de pouvoir produire ce dont a besoin, en céréales et semences, la wilaya de Aïn Témouchent. Le cap est de dépasser une production de 1.600.000 q. Ce but n'est point un exploit à réaliser car pour une SAV de 100.000 ha à emblaver à raison de 16q/ha, le compte y est. En vérité, ce qui devait être considéré comme un exploit, est de pouvoir atteindre des rendements de 30 à 40q à l'hectare étant donné que ces seuils ont été réalisés même durant cette saison caractérisée par une faible pluviosité, mal répartie. La logique des chiffres permet de réaliser des objectifs allant de 3 à 4 millions de quintaux. Le but fixé par le ministère est de produire 50 millions de quintaux de céréales, un objectif qui correspond à 80% des besoins nationaux, le taux d'accroissement étant probablement pris en compte (?). Le reste, disait le DSA, devrait être importé. Mais dans le programme-contrat, les wilayas ont leur mot à dire et cela suppose que, pour ce plan, le ministère de l'Agriculture devrait mettre les moyens appropriés pour faire valoir sa politique de développement du secteur.

Ceci n'apparaît pas en surface mais indirectement c'est des non dits qui apparaîtront par la suite sous forme de conditions et préalables. En matière de statistiques, il existe un grand décalage entre les chiffres existants localement et ceux communiqués au niveau de décisions. C'est une problématique qui continue à ne pas susciter les préoccupations communautaires.


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