Algérie

Aïn Témouchent: La société doit agir contre le crime organisé


Grâce aux «portes ouvertes» répétitives qu'organise le groupement de la gendarmerie, un public s'est fidélisé pour se rendre à ces manifestations d'information et de sensibilisation. La population des jeunes, notamment les écoliers des différents paliers, est la frange que veut cibler ce genre de rencontres. En effet, d'après les statistiques présentées par les départements de la gendarmerie, celle-ci est considérée comme la plus fragile et la plus exposée à l'attrait des réseaux à l'origine des fléaux et des maux sociaux qui guettent la société et qui ont des retombées néfastes tant aux plans social, qu'économique et de santé publique. Il serait donc préférable de coordonner les efforts de tous les concernés par la sensibilisation et la prévention pour permettre aux écoliers, aux jeunes des maisons de jeunesse, aux stagiaires des centres de formation professionnelle et autres cas de venir visiter ces expositions riches en informations et en statistiques. La prise en charge du transport des participants est souhaitable d'autant plus que les ministères de l'Intérieur et de l'Action sociale et la Solidarité nationale ont doté les collectivités locales de la wilaya de bus réservés au transport scolaire. L'on vise notamment les localités rurales éloignées du CIAJ où se déroulent ces «portes ouvertes» depuis dimanche et jusqu'à la fin de la semaine. Pourquoi évoque-t-on cela? Parce que les statistiques présentées par le groupement de gendarmerie de la wilaya d'Aïn Témouchent montrent que la frange d'âges allant de 18 à 40 ans est la plus exposée à commettre des délits, des crimes et faire de la contrebande. Les chiffres des 4 dernières années révèlent que plus de 75% des mis en cause arrêtés pour différents délits sont des jeunes dont l'âge est compris dans l'intervalle cité plus haut. Malheureusement pour certains cas, la situation a tendance à s'accentuer et devenir inquiétante, aussi faire des lectures fiables sur son évolution n'est pas chose aisée. L'année 2006 a connu un pic dans l'histogramme des arrestations, par rapport aux années antérieures et postérieures. Sans être commenté ce pic ne peut, à lui seul, signifier qu'on se dirige vers le pire mais il annonce un indice révélateur dont il faut tenir compte dans les analyses au cas où les autres wilayas du pays auraient enregistré des pics similaires. Cette constatation est valable, aussi, en matière de commercialisation de stupéfiants et pour l'immigration clandestine. Les quantités de kif saisies en 2006 sont de 1.807,726 kg contre 1.130,5 kg et 1051,024 kg enregistrés au 2005 et 2004. Et le nombre de ressortissants africains (Maroc et Mali en tête) arrêtés en 2006 est de 206 personnes contre 111 et 101 en 2005 et 2007. Faut-il comprendre que cela est dû à la vigilance et aux moyens mis à la disposition de la gendarmerie qui ont contribué à la baisse sensible de l'activité de la contrebande et l'importance de l'immigration clandestine et la commercialisation des stupéfiants? Il y a un peu de cela mais les journées «portes ouvertes», les activités du mouvement associatif et l'intervention d'autres acteurs y ont contribué également.


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