Algérie

Aïn Témouchent L'artisanat : un métier valorisant à promouvoir


« Le rôle de l'artisanat dans le développement local» est le thème central débattu, ce mardi, à l'hôtel Bel-Air d'Aïn Témouchent, lors des travaux de la journée d'étude organisée par la direction de la petite et moyenne Entreprise et l'Artisanat (DPMEA). Présentant son plan d'action pour un développement durable de l'artisanat «Horizon 2010» M. Hamzaoui M.L, DPMEA de la wilaya d'Aïn Témouchent a mis l'accent, principalement sur «la valorisation des ressources locales dont disposent les communes», un gisement, non encore exploré et exploité à même de mettre en oeuvre toutes «les synergies» devant contribuer pleinement au «développement durable». L'Algérie, dit-il, totalisant 112.000 artisans «est au bas du classement par rapport à ses voisins la Tunisie qui en compte 265.000 et le Maroc qui en dispose de plus d'un million». Il paraît donc clair de combler le déficit dans ce domaine vital qui constitue pour la France, l'Egypte et l'Espagne l'ossature de base de leur développement. Le tissu de l'artisanat dans la wilaya d'Aïn Témouchent est faiblement implanté. «Il regroupe une population de 1.018 artisans inscrits au registre de l'artisanat et des métiers. Son ossature est répartie sur les activités suivantes: la production de services occupe la première loge avec 67% de la population artisanale active, celle des biens occupe 21% des artisans alors que seulement 12% sont dans l'artisanat traditionnel et d'art». La wilaya d'Aïn Témouchent dispose d'opportunités d'investissement dans les domaines du tourisme, de la pêche, de l'agriculture et autres, pouvant constituer le levier économique grâce aux nouveaux créneaux dont la charpente marine, la fabrication et la confection de filets et accessoires de pêche, le travail sur bois (fabrication de tonneaux, emballage, liège), la conservation des fruits, le traitement de sous-produits du raisin... Mais tout cet éventail d'activités nécessite un encadrement spécialisé insuffisamment disponible dans les centres de formation professionnelle et dont il faut les doter. C'est une problématique qui se pose pour le secteur de la PMEA, à Aïn Témouchent comme l'a si bien souligné M. Hamzaoui M.L. Dans la lettre de M. le wali de la wilaya d'Aïn Témouchent, lue par le secrétaire général devant l'assistance, «il lance un appel aux jeunes pour faire des métiers de l'artisanat de véritables carrières valorisantes» et d'ajouter «l'artisanat constitue un héritage séculaire qui entretient la mémoire collective et perpétue le savoir-faire et la dextérité».
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