Algérie - Revue de Presse


Un bon cru pour les finances des communes côtières Les estivants qui s?en viennent goûter les plaisirs de la mer sur le littoral témouchentois ne constituent plus le fardeau qu?il pesait sur les budgets des communes côtières. En effet, la situation était devenue si insupportable que les maigres ressources de certaines collectivités profitaient en définitive aux non-résidants du fait des dépenses engagées pour leur faire bon accueil sur les sites balnéaires. Le retournement de cette dommageable situation est actuellement si bien engagé que le bilan financier de la saison estivale 2004 fait ressortir le recouvrement de 8 485 007 DA, toutes recettes confondues, alors que les dépenses sur les budgets communaux ont été de l?ordre de 6 391 180 DA, soit un écart positif de 25%. Cet inversement de tendance engagée depuis trois années, a progressivement transformé la saison estivale en source de dynamisation de l?économie des communes côtières grâce, en particulier, à la concession des activités de services des plages. Le nombre de ces concessions a atteint 72, soit une augmentation de 6% par rapport à 2003, avec un montant global de 7 355 683 DA, soit une évolution de 7,26%. A titre indicatif, les parkings et les campings ont représenté 30% et 10% du montant des concessions. Subséquemment, le taux d?équipement des plages, tant dans la réhabilitation des sites, l?amélioration des conditions d?accueil que l?atténuation ou l?élimination des rejets à la mer, a évolué, depuis 2002, de 63% à 90% en 2004. Cependant, il n?en demeure pas moins vrai que certaines lacunes persistent dans le domaine du nettoyage, la concession des activités et la protection de l?environnement. Ce qui fait conclure à d?aucuns que les efforts dans la réalisation de systèmes de traitement des eaux usées nécessitent d?être soutenus, d?autant que les eaux de baignades de cinq plages demeurent sujettes à toutes les inquiétudes. Evolution de la capacité d?accueil L?effort qui reste à consentir est également dans l?équation totalisant quinze sites de baignades autorisés cette année et dix autres interdits en raison de l?absence d?accès et d?équipements de surveillance. A cet égard, la plage El Ouardania, qui a été désenclavée au moyen d?une piste forestière, est malgré tout demeurée interdite parce que la piste ouverte ne permettait pas la circulation automobile à double sens. Aussi, au regard d?un flux d?estivants grandissant par rapport à l?année passée, il devient impératif d?exploiter les sites interdits de baignades puisque ceux-ci ont été malgré tout investis par les estivants. Cela est d?autant indispensable que les statistiques de la protection civile relèvent que, sur le nombre de sept décès enregistrés cet été, cinq l?ont été sur les plages non surveillées. Les mêmes services de la protection civile ont enregistré une affluence de l?ordre de 5 048 570 estivants, soit une augmentation de 14,3% par rapport à 2003, cela bien qu?il y ait eu 45 jours de mauvais temps. Néanmoins, en terme de sources de revenus pour l?économie locale, il y a lieu de relativiser les chiffres officiels pour soustraire l?apport des estivants de jour provenant de Aïn Témouchent et des wilayas limitrophes (Oran, Tlemcen et Sidi Bel Abbès). Les émigrés peu dépensiers A cet égard, le bilan de la saison fait ressortir 18 575 arrivées et la vente de 577 122 nuitées, tant dans les hôtels, les campings et les centres familiaux de vacances pour un total de 8 999 lits. Il ressort une évolution dans les capacités d?accueil de 15% et une augmentation du nombre d?arrivées de 12% par rapport à 2003. Cependant, cinq établissements, dont deux campings, ont été fermés pour insuffisances en matière de normes d?exploitation et d?hygiène. A cet égard, les inspections de contrôle ont relevé que la durée de location des terrains de camping pour une seule saison n?incite pas les concessionnaires à réaliser les équipements collectifs. Aussi, il est proposé soit l?aménagement de ces terrains par les communes, soit d?accorder la concession pour une période de trois années et plus. Assurément, le point le plus faible de la saison estivale se réduit au déficit en matière de structures d?hébergement, les estivants ayant été bien nombreux à opter pour la formule du séjour chez l?habitant. Ainsi, selon une estimation, 50% des cabanons ont fait l?objet d?une location, sans compter les habitations vidées, en partie ou en totalité, de leurs habitants qui ont été également loués. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que, cette année, moins d?une centaine de pieds-noirs - mais c?est un début jugé prometteur - sont revenus au pays. Quant aux Algériens résidant à l?étranger, de plus en plus nombreux, les hôteliers se désolent qu?ils soient les moins dépensiers pour ne pas dire pas dépensiers du tout.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)