Algérie - Revue de Presse

Aïn Témouchent 82,68% des candidats au Bac, issus des filières littéraires




Le secteur de l'Education de la wilaya d'Aïn Témouchent est prêt à entamer, dans de bonnes conditions, les examens de fins de cycles scolaires des primaire, moyen et secondaire prévus respectivement le 27 mai et les 2 et 7 juin 2008. Rien à dire sur la préparation et la mise à la disposition de la direction de l'Education des moyens humains et matériels, car en plus du secteur concerné d'autres lui viennent en appoint, en amont et en aval, et cela est devenu une tradition. Ces volets ont été débattus, ce mardi, à la wilaya. La directrice de l'Education a présenté la situation dans les détails. Mais en toute honnêteté, les chiffres des effectifs des paliers d'examens ne peuvent laisser indifférents les observateurs avérés. Pour le baccalauréat, ce sont 3.985 candidats, représentant 15 filières, qui vont passer l'examen dont 2.367 filles soit un taux de 59,39% La différence faisant ressortir le pourcentage des garçons soit 40,61%. L'allure est quasiment identique pour le BEF où 4.564 candidats dont 2.567 filles vont passer l'examen soit un seuil de 56,24%, nettement inférieur par rapport à celui du Bac, mais demeurant significatif en terme d'écart entre les deux sexes. Si l'on considère que les taux des naissance (filles 51%, garçons 49% : statistiques nationales), que l'on estime que dans les zones reculées les filles ont moins de chance que les garçons de poursuivre leurs études et que l'on fasse référence à la pauvreté et aux faibles ressources des parents, l'on peut conclure aisément que les écarts des taux aux classes d'examen s'expliquent par les déperditions et les échecs scolaires au cours de la scolarité, au fur et à mesure de l'approche des examens. Pour le primaire l'on a tendance à avoir des effectifs équilibrés. L'évolution des effectifs n'est pas inconnue, mais n'a pas, cependant, suscité des réactions de ceux habilités à réfléchir, à l'échelle de la wilaya, sur des solutions pour les équilibrer, tout au moins, au détriment d'aucun. En terme d'orientation scolaire les observateurs avérés ont beaucoup à dire et à redire. Ceci en restant uniquement au niveau des examens du baccalauréat où les tares de l'orientation sont criardes à plus d'un titre. Les branches de littérature, sciences sociales et sciences naturelles et vie totalisent 1.528 candidats soit 82,68% alors que 11 autres filières comptant 278 candidats participent à l'examen au taux de 17,31%. Pourquoi y a-t-il un tel engouement vis-à-vis des filières techniques et mathématiques? Pourquoi donc l'intérêt est accordé aux sciences sociales et filières littéraires? Qu'ont-elles fait les commissions d'orientation scolaire pour parer à un déséquilibre aussi scandaleux? Y-a-t-il des contraintes objectives ayant empêché lesdites commissions à oeuvrer dans le sens de l'équilibre des effectifs? La lecture est identique même pour le nouveau programme où l'on constate un taux de 59,60% détenus par 3 filières à savoir: littérature, philosophie et sciences expérimentales alors que les 07 autres filières participent aux examens du Bac avec un taux de 49,39% . Aucun haut responsable ne semble ignorer cette évidence qui crève les yeux. Constater c'est bien mais bouger pour participer à la réflexion sur «comment palier au problème?» est ce qui est demandé. Les responsables du secteur dans la wilaya d'Aïn Témouchent vont-ils aborder ce problème ?
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