Algérie - Revue de Presse


Prometteuse campagne agricole et rationnement au robinet Si l?hydraulicien fait grise mine à Aïn Témouchent, l?agronome se réjouit plutôt. « La pluviométrie, cette année, c?est que du bonheur ! », soutient-on du côté des services agricoles. En effet, depuis le début d?octobre, il a été enregistré 244,6 mm contre 209,6 l?année passée pour la même période. Mais ce qui est encore mieux, c?est que ces précipitations ont été étalées sur 35 jours contre 28 l?année écoulée. Et comme ces pluies ont été fines la plupart du temps, le sol s?est gorgé d?eau plutôt que d?avoir été raviné et emporté sous forme de limon. L?absence de fortes averses a fait que les retenues collinaires n?ont recueilli que très peu de la ressource hydrique qui s?est abattue. C?est dire si toutes les cultures et les plantations ont bénéficié de leur comptant d?eau et s?il s?en est beaucoup emmagasiné dans le sol. Cependant, en revers de la médaille, la gadoue n?a pas seulement gêné que les habitants des lotissements non viabilisés. En effet, sur les champs, la cueillette des légumes est devenue presque impossible, ce qui a fait flamber les prix au point que celui de la banane ou des fraises est plus à la portée de la bourse de la ménagère que celui de la courgette. Cependant, l?abondance est bien annoncée puisque la levée saisonnière des cultures et des plants s?est faite normalement sur le littoral et en plaine, grâce à leur climat tempéré par la proximité de la mer. Il n?y a pas de quoi jubiler ! En effet, la gelée qui a sévi à travers le pays n?a d?incidence à Aïn Témouchent qu?en zone de montagne sur les céréales dont le développement est bloqué, mais pas sur la vigne qui est naturellement en période d?hibernation. Si, donc, le monde agricole n?a pas à se plaindre, du côté des services de l?hydraulique, il n?y a pas de quoi jubiler. En effet, les prévisions en matière d?AEP, pour cet été, sont préoccupantes dans la mesure où les réserves emmagasinées au niveau de Beni Bahdel et de la station de Dziouia ne garantissent qu?un approvisionnement jusqu?au mois de juin. A cet égard, les bassins versants du château d?eau d?Oran et de Aïn Témouchent qu?est Béni Bahdel n?ont pas été arrosés par de torrentielles précipitations qui font les grandes crues. Par ailleurs, les eaux souterraines qui se sont emmagasinées sont malheureusement majoritairement saumâtres. De sorte que des scénarios catastrophes avec des rationnements d?eau à la clef ont été élaborés. Le ministre de l?Hydraulique ne saurait d?ailleurs tarder pour effectuer une visite de travail et décider des arbitrages en matière de transfert d?eau entre les wilaya de Tlemcen, Aïn Témouchent et Oran.



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