Algérie - A la une


Le géant allemand du détergent s'est encore attiré les foudres de l'administration locale, qui vient de s'apercevoir que les promesses qu'il lui avait faites il y a un semestre n'étaient qu'un leurre.Cela a servi à éloigner le spectre de la mise à exécution de son droit de préemption par la wilaya sur 240 ha de superficie non utilisés sur le site de son usine dans la zone industrielle où la demande sur le foncier est très forte. Le directeur de l'industrie (DMI) et la directrice de l'environnement ont été instruits par le chef de l'exécutif pour engager les procédures légales afin d'y mettre fin. A cet égard, Henkel, qui promettait d'investir en faisant appel à des partenaires n'a rien engagé et ne veut plus rien communiquer sur ses intentions.Pis, il poursuit sa politique de dégraissage du personnel en incitant ses salariés à faire valoir leur droit à la retraite. «Il est manifeste que Henkel veut fermer le site», a déclaré le DMI. A cet égard, ce qui fut un fleuron de la politique d'industrialisation n'est aujourd'hui qu'une petite entreprise qui, de réduction en réduction d'effectifs a vu le nombre de ses salariés chuter de 950 dans les années 1980 à 152. Subséquemment, des quatre gammes de produits qui en sortaient, il n'y en a plus qu'une, celle du détergent poudre. En outre, ses équipements sont en phase d'agonie avancée, l'état d'obsolescence des machines encore en marche est tel qu'elles tournent au ralenti au point que de trois équipes d'ouvriers qui se relayaient, on est passés à deux.Et alors qu'en 2014, les deux autres unités appartenant à Henkel, basées respectivement à Reghaïa et à Chelghoum Laïd, ont bénéficié d'un investissement, celle de Témouchent en a été privée. Pour la première, 2 milliards de dinars ont été consentis pour son extension en vue de l'augmentation de ses capacités de production et de stockage ainsi que la modernisation de l'outil de production, alors que pour la seconde, 500 millions de dinars y ont été injectés pour l'amélioration de ses outils de production et de ses infrastructures. La décrépitude est telle que la station d'épuration est à l'arrêt depuis plusieurs mois.«Pourtant, indique la directrice de l'environnement, on nous produit à chaque contrôle un dossier administratif en béton laissant apparaître zéro volume de pollution. Il est vrai que l'usine tourne au ralenti, ce qui limite les dégâts, mais il n'est que de voir la mousse de savon que charrie l'oued Chabat pour se rendre compte qu'elle y déverse ses eaux savonneuses». La semaine prochaine, le DMI sera à Alger pour évoquer le cas avec sa tutelle. Bouchouareb fera-t-il preuve de nationalisme économique '


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