Algérie - A la une

Aïn Témouchent
Le réajustement du Plan national de reboisement (PNR) est à l'ordre du jour suite aux nouvelles réalités économiques et environnementales. Pour sa mise en ?uvre, deux arrêtés viennent d'être signés en attendant le réaménagement de la loi forestière.Pour leur vulgarisation, les forestiers et les pépiniéristes de dix wilayas de la région Ouest se sont retrouvés à la ferme-école de Témouchent. Il a été rappelé que, durant la période 1962 à 1999, les reboisements réalisés ont couvert 1 194 137 ha, alors que ceux engagés entre 2000 et 2015 ont concerné 776 306 ha. Les deux PNR ont formé un couvert végétal de 1 963 913 ha.Cependant, le second programme, qui court jusqu'à l'horizon 2025, devrait se traduire par la réalisation de 468 000 ha supplémentaires. Néanmoins, en comparant les résultats du 1er et du 2e programme, il ressort que le taux de réussite des plantations de ce dernier est moins satisfaisant. Il a connu des contraintes diverses, qui ont rendu nécessaire une évaluation en 2012. Celle-ci était d'autant impérative qu'un hectare de plantation revient à 150 000 DA au Trésor public, sachant qu'il se plante 50 000 ha/an.Le premier handicap qu'a rencontré le 2e PNR est l'intervention de nouveaux opérateurs, dont les pépiniéristes depuis la démonopolisation, alors qu'auparavant l'administration des forêts disposait des services du seul Office national des travaux forestiers. Afin d'assainir la situation, il est apparu nécessaire d'encadrer juridiquement l'activité depuis la semence jusqu'à la plantation.A cet égard, parmi les causes de l'échec, il a été constaté, à l'amont, le manque de qualification de la main-d'?uvre utilisée, l'absence de respect de l'itinéraire technique, le choix des graines en termes de qualité, le transport des plants et l'adaptabilité de ces derniers par rapport aux zones de plantation, soit ce qui garantit à 60% la réussite d'une plantation. Ainsi, comme s'en est plaint un pépiniériste de Sidi Bel Abbès, pour cause de la règle du moins-disant, des collègues de Djelfa ont décroché un marché auprès de l'administration des forêts à son détriment à Sidi Bel Abbès pour un résultat nul en termes de plantation, les zones biogéographiques étant trop dissemblables. A cet égard, le second arrêté fixe les conditions de production, de contrôle et de commercialisation des semences et plants forestiers.Pour ce qui est du premier texte réglementaire, il formule un certain nombre de critères pour, entre autres, éviter un boisement à l'aide de plants inadaptés par rapport aux zones ciblées. Mais encore l'idée est que l'extension du patrimoine forestier favorise une diversification des espèces. Actuellement, déplore-t-on, ce qui domine est le pin d'Alep. En outre, sachant le changement climatique, le choix des espèces à retenir en termes d'adaptation ne peut plus être le même que lors des décennies précédentes. Pour contribuer à l'économie nationale, il est envisagé la plantation de l'arganier dont les graines servent à la production d'huile à forte valeur ajoutée.





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