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Aïn Témouchent
Les communes de la wilaya de Aïn Témouchent viennent de bénéficier d'un programme d'éradication? des nids de poule. Les automobilistes ont de quoi être ravis. Ils le seraient plus si le plan de circulation urbaine adopté pour le chef-lieu de wilaya entrait en application.Mais cela sera-t-il suffisant pour extraire la circulation urbaine du chaos qui l'a saisie depuis la vertigineuse augmentation du parc automobile ' Rien n'est moins certain, selon d'aucuns. Alors, où se situe la difficulté ' Certains des automobilistes interrogés rejettent l'idée que le nombre croissant d'automobiles soit à l'origine du problème : «Voyez, même les moyennes et petites agglomérations souffrent du même phénomène.Et vous observerez que dans les petites villes à la différence des grandes, il existe une occupation anarchique de la voie publique. Les trottoirs, s'ils ne sont pas dégradés, sont squattés par les commerçants, ce qui oblige le piéton à emprunter la chaussée.De même, les bords de chaussée sont interdits au stationnement par les mêmes commerçants sans que la puissance publique intervienne». Quant aux piétons, ils en ajoutent une couche : «Les passages piétons matérialisés ont disparu.Cela fait qu'on passe n'importe où à ses risques et périls». «Par contre, observe un automobiliste, les autorités multiplient le nombre de dos d'âne à chaque fois que des citoyens râlent contre les excès de quelques chauffards. Ce faisant, on pénalise également le conducteur vertueux.N'y a-t-il que les dos d'âne pour résoudre le problème, c'est-à-dire par «taghenanet» ' Quand commencera-t-on à cultiver le civisme '» Un cadre de la wilaya ayant eu en charge la voie publique, note : «Les mesures répressives même renforcées n'ont rien donné et elles ne donneront rien.L'hécatombe sur nos routes nationales est la traduction de l'incivisme inculqué par la non-gestion de la circulation urbaine : plans de circulation si mal conçus qu'ils sont des «pousse-au-crime», signalisation fantaisiste ou inopérante, l'habitude à ne pas respecter le code de la route quand on ne le méconnait pas. Sur les routes nationales, les dos d'âne intempestifs, ne répondant à aucune norme réglementaire, entrainent les dérives plutôt qu'ils ne les brident.Mais surtout, nous vivons sous le règne de l'informel en tout, voilà le grand mal. Quand la rigueur reviendra, alors, peut-être? ». Du côté des élus, on vous explique que combattre l'occupation des trottoirs et de la chaussée n'est pas chose aisée parce qu'elle relève de la?politique. Un ex-P/APC relève : «La lutte contre l'informel est épisodique, au grès des échéances électorales.Nous ne pouvons prendre un arrêté interdisant quoi que ce soit et le transmettre aux services de sécurité compétents pour en imposer l'application. Nous avons désappris à prendre des initiatives. Et c'est vrai, comme vous me le rétorquez, les commerçants ayant pignon sur rue ne sont pas dans l'informel, eh bien même contre eux, nous avons désappris à agir contre leurs dépassements».


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