Aïn Témouchent

«L'élevage des chevaux est devenu une nécessité absolue dans la commune de Sidi Ben Adda car il va de paire avec le développement agricole. C'est une activité lucrative et culturelle non négligeable», lança le jeune Yamine Mankour, passionné de fantasia, très connue localement sous le nom populaire de «Goum». Ce jeune a relevé le défi pour répondre aux férus du cheval.Avec les moyens du bord et le manque d'étable, il s'est forgé une réputation d'élever dans son «haouch» familial une dizaine de chevaux de race barbe et offrir des emplois à quelques jeunes de sa commune. Poursuivant son entretien, il nous dira que l'amour du cheval est en vogue. «Beaucoup d'hommes aisés et de surcroit les jeunes achètent des chevaux de luxe uniquement pour jouer la fantasia.Chaque commune témouchentoise possède au moins une «alfa» (section de 7 à 10 chevaux) et l'on compte plus de trois cent chevaux dans la wilaya». Le prix d'un cheval ordinaire de race barbe peut dépasser facilement la bagatelle de 150 millions de cts. Alors, pour éviter l'importation des chevaux, il est du devoir de l'Etat d'encourager les personnes intéressées d'investir dans ce créneau sachant que le cheval barbe est très demandé dans les courses hippiques. «Et pourquoi pas exporter notre cheval vers l'Europe ou les pays arabes'» s'est interrogé Mankour.Dans ce contexte, notre interlocuteur très conscient que l'élevage des chevaux est très exigeant et embourbé de risques, il a révélé qu'il a adressé des demandes aux pouvoirs publics pour concrétiser son projet. «Je demande une parcelle de terre agricole du domaine de l'Etat pour créer une jumenterie dans le cadre du dispositif étatique d'emploi. Je peux embaucher au moins 10 jeunes en chômeurs à titre permanent».