Algérie - Revue de Presse


Empoignade pour l?ex-Souk el fellah Propriété de l?Unité de gestion du Sahel, filiale du groupe de l?Entreprise publique du logement familial (EPLF) Boumerdès, l?ex-Souk El Fellah de Aïn Taya, actuellement géré par une entreprise de distribution privée, est au centre d?une polémique. L?organisme public conteste, en effet, le « non-respect d?une convention portant location de la grande surface par le preneur », à savoir la société de distribution à domicile, par abréviation S2D. Le litige a vu le jour, selon Abdelkrim Khimoum, directeur de l?UGS, une semaine après la signature d?un contrat « préliminaire », paraphé par les deux parties le 13 octobre 2004. « En contrepartie d?un loyer mensuel de 350 000 DA, l?UGS devait céder, à titre locatif, à S2D, la grande surface pour une durée d?une année. Contrat où il est clairement stipulé que le preneur est tenu, d?une part, d?exploiter directement et à son compte la surface commerciale en question et, d?autre part, s?interdire d?effectuer ou faire effectuer quelque modification que ce soit sans l?autorisation expresse de l?UGS. Ce qui n?a pas été le cas, puisque le contractant faisant fi des deux clauses citées a non seulement procédé à des transformations internes en édifiant des murs de séparation à l?effet de créer des locaux commerciaux et des étals pour diverses activités commerciales, mais il a aussi sous-loué à des tiers. Il était donc de notre devoir de le mettre en demeure d?arrêter les travaux qu?il avait entamés dès les premiers jours qui ont suivi son installation sur les lieux. Malheureusement, l?occupant ne veut rien savoir. Ce qui a contraint l?UGS de saisir la justice », soutient le directeur de cette dernière. L?UGS, invoquant le fait qu?aucune étude technique n?a été opérée par les services compétents, « ou du moins aucun document attestant une telle opération ne nous a été transmis par le partenaire », se dit préoccupé par la sécurité des personnes qui fréquentent actuellement la grande surface. « Les travaux apportés dans l?enceinte de la surface ne sont pas sans risque et pour les consommateurs et pour les commerçants qui y exercent. Nous ne voulons pas qu?un accident se produise. Nous avons alerté tous les services concernés, y compris l?APC de Aïn Taya. L?UGS se doit d?informer que les travaux opérés dans un bien qui lui appartient ont été réalisés sans son autorisation. C?est une transgression flagrante du contrat qui, de surcroît, n?est pas définitif en ce sens qu?il n?est pas encore enregistré auprès des services habilités », avertit M. Khimoum. Depuis deux semaines, jour de son inauguration à laquelle ont assisté les autorités locales, l?ex-Souk El Fellah a pour enseigne « Eco Marché du Littoral ». 124 commerçants occupent autant d?étals et de boutiques en sous-location, contre des loyers mensuels variant entre 10 000 et 18 000 DA à verser à S2D. La télévision qui s?est présentée sur les lieux qualifie l?investissement comme une initiative louable entrant dans le cadre de l?emploi de jeunes. Pour la gérante de S2D, Hadjra Bouziani, les propos avancés par l?UGS ne reposent sur aucune logique. « Il ne s?agit ni plus ni moins que d?un harcèlement. On refuse d?admettre que nous ayons relevé le défi de transformer un sordide local en une surface parfaitement solide et bien entretenue et dont l?impact sur le plan économique local est très important », a-t-elle déclaré à El Watan. Et d?ajouter : « J?ai investi une forte somme d?argent. J?ai dû revendre 2 camions, mon véhicule personnel et même mes propres bijoux pour pouvoir ?ressusciter? cette surface. L?UGS a mis ce local à la disposition de ma société, il est donc tout à fait légitime que S2D rentabilise la transaction. » Depuis son installation, S2D ne s?est acquitté que d?une seule mensualité, c?est-à-dire 35 millions de centimes. Payer le reste, selon la gérante, s?avère impossible dans la mesure, dit-elle, où l?UGS refuse de lui fournir l?imprimé d?ordre de versement. « Un document indispensable si l?on veut que le compte du propriétaire soit crédité. Je suis donc empêchée de payer mes loyers », explique-t-elle. En revanche, Mme Bouziani reconnaît ne pas détenir le « quitus » des services techniques pour ce qui est des transformations opérées par sa société à l?intérieur de la bâtisse.



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