Algérie

Aïn Defla: L’Internet met la puce à l’oreille




Le C.I.A.J. (Centre d’information et d’activités de jeunes) de Aïn Defla a abrité mercredi dernier une journée d’information et de débat sur les aspects positifs et négatifs de l’utilisation du réseau mondial «Internet», en Algérie, dans le monde arabe et dans le monde.

Ont pris part à cette journée, des lycéens, des éducateurs, des responsables d’associations de jeunes et de «cybercafés». Les différents intervenants ont été unanimes pour louer les bienfaits que peut offrir cette «bibliothèque planétaire» où chacun peut assouvir sa quête de connaissance, d’information et de formation, de culture, de commerce... et de voyages virtuels à travers un monde dont les limites ne font que reculer.

Cependant, tous ont tiré la sonnette d’alarme, dénonçant le NET comme une arme à double tranchant, un moyen aussi de déstabiliser des millions de jeunes d’ici et d’ailleurs, non avertis, non préparés, sans défense, sans moyens de se prémunir contre l’impact néfaste et insidieux sur le mental des jeunes.

Selon les chiffres apportés par M. Titaouni El-Hadj, directeur de l’institut des sciences juridiques du centre universitaire de Khemis Miliana, il existe 400 millions d’adeptes du WEB à travers le monde, précisant que, le facteur commercial aidant, ce chiffre ne cesse de croître et que le monde arabe ne compte que 14 millions, se référant à des statistiques publiées en 2006. Toujours selon cet intervenant, ce sont 2,5 milliards de pages Web qui sont éditées, à travers 82 millions de sites, dont 78% en anglais, 22% pour toutes les autres langues du monde. A l’analyse de ces chiffres, le conférencier, parlant de l’Algérie et du monde arabe, relève que «nous sommes en marge de la marche scientifique et technologique du monde». Par ailleurs, dénonçant l’aspect néfaste du Web comme moyen de «surveillance» des nations, des Etats, il évoque le fameux logiciel installé sur le site «Google» qui permet à ses promoteurs d’épier en permanence différents pays, logiciel appelé «Google carth» mis en service l’année dernière en France.

Melle Faïza Boumaza, psychologue, relève que chez les adeptes du Net se développe une réaction de rejet de l’environnement réel dans lequel ils vivent, et les voyages de plus en plus fréquents, de plus en plus longs parfois, par dizaines d’heures par jour dans le monde virtuel, peuvent conduire le sujet à des dommages de sa personnalité jusqu’à la négation de soi ou des autres par le suicide ou l’agressivité.

De plus en plus dans ces lieux, de l’avis unanime des intervenants, des enfants sont admis dans les cybercafés. Face à ce danger qui guette les enfants, parents, éducateurs, gérants de ces lieux et autres services, tout le monde est responsable.
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