Aïn Defla : l'école Larbi-Reguieg à Oued El-Djemâa en décrépitude

Alors qu'il effectuait une visite de travail et d'inspection dans la commune d'Oued El-Djemâa à Aïn Defla, le wali a été subitement attiré par une fillette qui brandissait juste à proximité de son établissement scolaire à Ouled Belgacem, au milieu d'un groupe d'enfants, une pancarte sur laquelle elle avait écrit : "Monsieur le wali, venez au secours de notre école."Il s'agit de l'école primaire Larbi-Reguieg que le chef de l'exécutif de la wilaya ainsi que les membres de la délégation qui l'accompagnaient ont aussitôt visitée. Une fois à l'intérieur de l'établissement en question, car on ne pouvait, en aucun cas, rater l'occasion ni encore négliger le SOS de l'écolière, les visiteurs tombent d'emblée sur une situation alarmante, catastrophique et inacceptable.
Devant l'ampleur des dégâts remarqués à l'intérieur de cette école, le chef de l'exécutif de la wilaya n'a pu que faire avec étonnement le constat inquiétant qui s'offrait à lui. Subitement pris d'assaut par les enseignants et les enseignantes de cette école, le wali a pris amplement connaissance de toute la situation qui y prévaut depuis de très longues années. "Nous vivons le spectre de la misère professionnelle dans cet établissement.
Les mauvaises conditions de travail dans laquelle nous nous trouvons ainsi que nos élèves sont de plus en plus insupportables au fur et à mesure que les jours passent. Et, comme vous le constatez, nous ne disposons même pas d'eau. C'est nous qui allons régulièrement la chercher chez les voisins pour donner à boire à nos élèves. Pourtant, il existe une citerne ici, mais elle est inutilisable, car complètement perforée. C'est toujours nous-mêmes qui tapons à chaque fois aux portes des riverains, dont un agriculteur, pour les supplier de nous offrir quelques kilogrammes de pommes de terre et ce, pour que nous puissions préparer des sandwichs à midi aux écoliers, en l'absence d'une cantine, car c'est la période d'examens.
Certaines salles de l'école sont dépourvues de portes, et c'est le cas aussi des toilettes, qui n'ont jamais été nettoyées par manque d'eau. C'est pourquoi d'ailleurs une fosse septique a été érigée à l'intérieur de la cour. Quant au mobilier scolaire à l'intérieur de chaque classe, où s'entassent misérablement entre 45 et 50 élèves compte tenu de leur surcharge, il est presque inutilisable", ont révélé entre autres avec stupéfaction plusieurs enseignants de cette école.
Face à ce constat accablant, le wali s'est dit choqué, éc?uré et extrêmement étonné de voir de nos jours un établissement scolaire faire l'objet d'un tel laisser-aller et d'une telle négligence. Sur place et en présence de plusieurs directeurs de l'exécutif qui l'accompagnaient, il a n'a pas hésité à prendre des mesures urgentes afin de déterminer les responsabilités de chacun à l'origine de cette situation, d'une part, et, d'autre part, à prendre en charge l'ensemble des besoins indispensables au bon fonctionnement de cette école, qui doit impérativement faire l'objet d'une attention particulière de la part des responsables compétents.


AHMED CHENAOUI