Aïn Defla

Le siège, qui regroupe plusieurs services des Domaines et des impôts de Miliana, est dans un état insalubre, nécessitant un «lifting» et la séparation des services.Pour bénéficier des services des Domaines par exemple, il faut se présenter très tôt dans la matinée, soit bien avant l'ouverture des bureaux, pour s'inscrire à l'extérieur de l'administration sur une feuille volante et faire par la suite une longue chaîne, en espérant être parmi les premiers. Les gens viennent de partout les jours de réception afin de demander la régularisation de leur situation foncière, très compliquée d'ailleurs, et ce, dans le but d'obtenir le fameux livret foncier. Un document livré parfois au bout de plusieurs années de va-et-vient.A l'intérieur de l'administration en question, les locaux sont très crasseux et exigus, les fonctionnaires de l'administration travaillent dans des conditions ardues et désagréables à cause de la charge de travail et du manque de moyens. «Regardez, on dirait qu'on est toujours à l'ancienne époque», témoigne un citoyen rencontré sur place. Les archives d'une grande valeur y sont entassées pêle-mêle, les registres sont sales, les fiches ont pris la couleur jaunâtre à cause du laisser- aller. L'odeur qui se dégage de l'administration domaniale rappelle celle de la moisissure des caves, ajouté à cela la respiration et l'animation d'une centaine de citoyens, l'un collé à l'autre attentant leur tour de réception au fond d'un couloir sombre et étroit.Le service de la Conservation foncière de Miliana chapeautant quinze communes est vraiment dépassé et n'arrive pas à répondre aux besoins des propriétaires fonciers. Malgré les mesures prises par le gouvernement d'améliorer les conditions d'accueil des citoyens et leur offrir un service public de qualité, la Conservation foncière de Milana est loin de s'aligner sur cette politique. Pourtant, ces services dépendent du secteur des finances, où chaque jour des recettes entrent dans les caisses du Trésor public?