Algérie - A la une



Aïn Defla
La wilaya de Aïn Defla compte 426 écoles primaires implantées sur le territoire des 36 communes, que fréquentent 98 339 élèves des deux sexes.Une réunion préparatoire du dossier sur le secteur de l'éducation qui sera soumis à débat au début du mois de juin prochain à l'Assemblée populaire de wilaya, réunion tenue très récemment, révèle moult défaillances dans la prise en charge de ces établissements à la charge des communes.Ce qui paraît invraisemblable, selon l'avis des inspecteurs des 14 circonscriptions, dont chacun a présenté un état des lieux, peu reluisant il faut le dire, est que les chefs d'établissement se trouvent confrontés aux mêmes problèmes.S'agissant des classes enfantines, en pré-scolaire, seul un nombre restreint en dispose, faute de locaux. De ce fait, l'inégalité entre les élèves est déjà présente dès le premier jour de l'entrée en première année.Plus d'un, a soulevé le problème des classes surchargées, des classes intégrées (plusieurs niveaux dans la même classe) et des classes à double vacation.D'autres problèmes aussi auxquels sont confrontées ces écoles est le fonctionnement des cantines scolaires presque entièrement à la merci du bon vouloir des maires.Les produits d'entretien et d'hygiène sont attribués irrégulièrement et au compte-goutte, tel le cas de cette école qui n'a pas reçu, un seul produit de septembre à février.Le manque d'eau, des personnels sans qualification pour la confection des repas se répercutent sur la qualité de la restauration des enfants. Ces contraintes, dit-on, poussent les chefs d'établissement à donner aux enfants des repas froids à l'exemple des écoles d'une circonscription d'El Abadia où, 5 écoles sur 7 soit, 850 bénéficiaires, la cuisine ne fonctionne pas.Vient s'ajouter à ces contraintes, l'absence de locaux spécialisés, ce qui fait que pour les besoins, une classe fait en même temps office de cantine.Dans certaines circonscriptions, des cantines dont la construction a été entamée depuis 2013 n'ont toujours pas été achevées. L'entrepreneur prend tout son temps au vu et au su des chefs des exécutifs communaux. «Comment faire fonctionner une cantine sans eau '», a déclaré l'un des inspecteursOn a cité le cas de cette école de Djelida où en l'absence de cantine, il n'y a ni bénéficiaire ni même de repas froid ce qui semble-t-il, n'inquiéte pas outre mesure les responsables de l'APC. Le pire est ce que certains dénoncent comme un vol, c'est que le gaz pour la préparation des repas des cantines est géré par le fournisseur des produits alimentaires et il le facture sous forme de ravitaillement alimentaire. «Cette pratique, en vigueur dans la plupart des établissements scolaires, est connue de tous et ce depuis des lustres», a-t-on déclaré.Un des élus de l'APW dira à ce sujet «ainsi, les bénéficiaires paient le gaz qui sert à la cuisson des aliments avec une partie de leurs rations».D'autres intervenants ont mentionné que les sanitaires mis au service des élèves, surtout pour les petits qui les trouvent trop hauts, ne sont pas fonctionnels, les cuvettes anglaises sont généralisées à la place des cuvettes turques.Dans d'autres, les sanitaires sont même inutilisables parce que dans un état de délabrement et qui ont besoin d'être refaits entièrement, pendant la période des vacances d'été, espère-t-on.La liste des défaillances est longue et les APC semblent ne pas prêter l'oreille aux besoins de l'école, le creuset des intelligences des hommes de demain pourtant, ont fait remarquer certains. Est-ce faute de moyens financiers ou l'insouciance de certains responsables parmi les élus locaux 'Dans le cadre de la préparation du dossier relatif au secteur de l'éducation, programmé à la prochaine session de juin, la commission en charge de son élaboration, présidée par Monsieur Zenadra Belkacem, a décidé de sillonner les 14 daïras et de constater de visu la situation qui prévaut dans les écoles.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)