Aïn Bessem toujours sous tension

Dans la soirée du vendredi, en face du siège de la sûreté de la wilaya de Bouira, un jeune est assassiné.La ville de Aïn Bessem, chef-lieu d'une daïra à quelque 30 kilomètres à l'ouest de Bouira, continue à vivre une tension extrême depuis jeudi dernier. A l'origine, un accident tragique qui aura coûté la vie à un jeune. Selon les premiers éléments de l'enquête ouverte pour la circonstance, les faits remontent à cette journée du jeudi quand un dresseur de chiens a menacé deux policiers en faction. Un jeune intervient mais recevra la balle quand le policier utilisa son arme pour «se défendre» selon lui. La version n'est pas acceptée par plusieurs jeunes qui s'attaquent le même jour au siège de la sûreté et saccageront le siège de la Crma.Les événements de Aïn Bessem sont un autre pas dans cette dégradation que subit le pays et qui s'accentue de plus en plus.Dans la soirée du vendredi, en face du siège de la sûreté de la wilaya de Bouira, un jeune est assassiné devant tout le monde. Après une altercation, chaque clan fait appel à son renfort. La bataille rangée aboutit au bilan sinistre quand le jeune Larbi reçut deux coups de couteau en pleine poitrine.La violence qui n'est plus un secret pour personne, gagne du terrain.L'exhibition des armes blanches, la prolifération des drogues et des stupéfiants, le gain facile, la manipulation de l'argent dès le jeune âge... sont autant de facteurs qui participent à cette banalisation de la mort, à l'émergence de la violence.Même les opérations des forces de police et leur présence la nuit ne dissuadent plus.Certains jeunes délinquants n'hésitent pas à défier l'autorité. Pour revenir à l'affaire de Aïn Bessem, il y a lieu de rappeler que la direction de la sûreté a déjà pris des mesures à l'encontre de l'auteur du coup de feu.L'intéressé reste sous l'autorité judiciaire jusqu'à l'aboutissement de l'enquête qui déterminera s'il y a légitime défense ou non. Du côté des jeunes émeutiers, la crainte de voir l'enquête bâclée au profit de l'auteur reste de mise.Le dresseur de chiens, à l'origine du drame, est aux mains de la justice qui statuera sur son cas