Algérie - A la une



Ahmed Salah Bara
A Alger c'est donc la femme algéroise 'Effectivement. Et plus précisément la femme de la Casbah qui a depuis longtemps été une source d'inspiration pour beaucoup d'artistes dont des peintres comme Delacroix et les miniaturistes Omar Racim et Mohamed Temmam. J'ai opté pour l'exploitation de la présence féminine de cette femme algéroise pour exposer mes ?uvres tirées de son vécu quotidien réalisées en l'espace de 4 mois. Des femmes avec leurs habits traditionnels discutent autour d'un café ou d'un thé dans le salon ou dans la cour. Ces toiles sont réalisées sur la base de recherches sur la femme algéroise et des visites sur terrain aux musées d'arts traditionnels d'Alger et au Bardo où j'ai découvert l'habit traditionnel de l'Algéroise dont la veste «ghlila», les bijoux d'antan et le coffre de la mariée.?On remarque des ?uvres signées par ?votre s?urC'est ma s?ur ainée Samira Bara artiste peintre. Elle a déjà exposé avec moi à la galerie Asla au mois d'octobre dernier avec d'autres artistes peintres. Lors de chacune de mes expositions, je tiens à ce que ses toiles?soient présentes avec les miennes afin de l'encou-rager puisque c'est elle qui m'a fait découvrir l'art' plastique'. Elle a pris sa retraite de professeur pour renouer avec son don. Samira est artisane spécialisée dans la broderie et la confection manuelle de certains objets avec les moyens du bord (la récupération de journaux et de plastique). Je suis en train de la pousser à aller vers la peinture à l'huile afin qu'elle puisse avoir un nombre suffisant de toiles pour réaliser sa 1re exposition individuelle. Ma grande famille d'artistes composée de 7 artistes peintres et calligraphes a abandonné le parcours artistique. Une autre s?ur, médecin à Alger, commence à renouer avec la peinture.Vous rendez hommage à votre mère aussi..Ma mère artisane en poterie est ma 1re source d'inspiration. Elle l'est aussi pour toute ma famille. Nous étions pauvres. Elle devait subvenir à nos besoins. Elle était couturiere aussi. Je ramassais pour elle les roches de fer brut qui tombaient des trains de transport de minerais extraits d'El Ouenza vers Annaba qui passaient près de notre maison. Elle mettait ces roches dans de l'eau pour obtenir une peinture naturelle. A l'aide d'une plume de poule, elle pouvait décorer ses propres produits en argile ?par des motifs berbères locaux. Nous l'aidions à dessiner ses chef-d'?uvres.







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