Ahmed Benramdane crie à l'injustice Il a dénoncé une mauvaise gestion à la BEA

Ancien inspecteur pour la région ouest de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), Ahmed Benramdane a comparu une nouvelle fois, hier, devant le tribunal de première instance d'Oran.
Il est poursuivi pour diffamation. Le procureur a requis 6 mois de prison ferme et 50 000 DA d'amende. Le verdict n'a pas été prononcé. «L'affaire a été renvoyée au 28 octobre», a indiqué l'un de ses avocats et membre de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), maître Salah Dabouz. Au cours de l'audience, l'accusé a été victime d'un malaise, a affirmé Me Dabouz. «Il n'arrive plus à supporter l'injustice qu'il subit», explique l'avocat.
M. Benramdane a été licencié le 13 avril 2006 pour avoir dénoncé, en 2003, une mauvaise gestion au sein de la BEA (région ouest), qui a causé une perte évaluée à 50 milliards de centimes à la banque publique (les avocats détiennent les documents). Il a également dénoncé d'autres dépassements qu'il juge «très graves», notamment au niveau des agences Sig et Yougoslavie. M. Benramdane avait eu gain de cause, mais la décision de sa réintégration n'a jamais été appliquée. Vivant un drame social (sa femme et son fils sont malades), Ahmed Benramdane est depuis 2006 sans ressources. Une vidéo publiée sur le web (http://www.youtube.com) retrace toute l'affaire.