Algérie

Agriculture : Le ministre à la rescousse du crédit sans intérêt



Le crédit «Rfig», le maintien du prix de la pomme de terre, la filière lait ainsi que des questions relatives à l'avenir de la CNMA-Banque et son éventuelle mutualisation ont été, hier, à l'ordre du jour d'une réunion qui a regroupé le ministre de l'Agriculture et du Développement rural Rachid Benaïssa et les membres du secrétariat de l'Union des paysans algériens (UNPA). Une rencontre pour écouter les doléances des paysans, dit-on. Mais avant de faire le point sur ces questions, des précisions ont été apportées «pour mettre fin aux spéculations qui entourent le nouveau crédit».

L'octroi du crédit «Rfig», a indiqué le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, «ne sera pas tributaire d'un quelconque endettement vis-à-vis de la BADR». Les paysans qui ont contracté des prêts auprès de cet organisme ne seront pas privés du crédit «Rfig», la BADR devra l'octroyer sans intérêt bancaire aux agriculteurs pour la campagne labours-semailles qui vient de débuter il y a quelques jours. Expliquant l'intérêt que vise son département par cette mesure, le ministre de l'Agriculture soutiendra que le but est de rassembler tous les acteurs dans l'agriculture «institutions, fédérations, paysans...» et les mettre en «synergie». Benaïssa se félicitera de «l'éveil» qui se manifeste à la suite des «augmentations vertigineuses qu'ont connues les prix des céréales et le lait sur le marché international». Cela devra donner à réfléchir sur cette situation de dépendance et du comment en sortir. «Il faut en tirer les conséquences», a-t-il alerté. Le ministre expliquera que la «synergie» préconisée doit être motivée par la convergence des intérêts de tous les acteurs. C'est autour de cette question précisément que Rachid Benaïssa veut développer toute une stratégie pour le développement du secteur de l'agriculture. Pour ce faire, le ministre a rappelé que l'Etat a déjà pris en charge la régularisation des prix des produits de large consommation, notamment la pomme de terre.

Le soutien technique, l'ouverture de l'agriculture aux informations scientifiques par son ouverture aux compétences universitaires ont été également évoqués lors de cette conférence. L'autre idée qui doit suivre, selon Rachid Benaïssa, est celle qui consiste à mutualiser la CNMA-Banque. En effet, cette banque filiale de la caisse du même nom n'a pas fonctionné comme il a été souhaité lors de sa création en 1990. L'administrateur désigné par la Banque centrale décidera, a répondu le ministre à propos de la question de savoir si elle continue d'exister sous cette forme ou non. Mais déjà le SG de l'UNPA appelle à ce qu'elle soit alimentée par l'argent des paysans sous forme d'actionnariat. Cet appel a été applaudi.

Le ministre a, en outre, évoqué les contrats de performance que doivent établir les collectivités locales en ce qui concerne les 9 filières qui constitueront les principaux axes à développer dans le moyen terme. L'Etat est tenu de donner les moyens pour la réalisation des programmes locaux. Le lait, légumes secs, viandes, oléiculture, pomme de terre, etc. recueillent un grand intérêt pour réduire la facture alimentaire.

En ce qui concerne la cherté de la pomme de terre remarquée sur les étalages ces jours-ci, l'on indique que le stock actuel en pomme de terre est suffisant pour faire baisser cette augmentation pendant les deux prochains mois.




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