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Des énergumènes venus de nulle part pour agresser des agents paramédicaux, de service et de sécurité en l'absence du service d'ordre, des tonnes et des tonnes de déchets entassés depuis des années juste sous les fenêtres des blocs opératoires du Centre hospitalier universitaire Annaba (CHU) et un encadrement négligeant. C'est dire qu'il y a comme une opération de déstabilisation de grande amplitude dans le secteur de la santé à Annaba.Elle cible depuis quelques semaines les établissements de santé du secteur sanitaire du CHU, celui psychiatrique, ophtalmologique, pédiatrique et autres structures de la wilaya d'Annaba. Ça bouge dans le mauvais sens depuis l'avènement de l'actuel directeur de la santé de la wilaya. Bien qu'il ait pris en charge les problèmes socio-professionnels et l'engagement de solutionner le maximum en collaboration avec son homologue du CHU, les perturbateurs persistent à jeter le trouble dans les activités de ces structures.
A l'exception de l'établissement hospitalier El Hadjar qui fait véritablement honneur à tous ceux du secteur public à travers le pays tant en termes de prise en charge des malades que de la propreté et l'hygiène des lieux. Au vu de l'affolement qui gagne les malades hospitalisés ou en ambulatoire, de l'indisponibilité de certains équipements et du comportement strictement individuel de certains agents défaillants dans le domaine de la prise en charge des patients, le point de non-retour est atteint.
Et à moins d'une vigilance accrue et de tout instant des responsables locaux et nationaux, l'on va droit vers le dérapage. C'est ce qui ressort de nos contacts et interviews avec les préposés à la gestion des établissements hospitaliers, policliniques et autres. Les doigts sont majoritairement pointés sur l'encadrement administratif où l'on signale des insuffisances. Il y a bien eu ce court-circuit survenu de nuit dans une salle vidée pour travaux à l'Etablissement hospitalier spécialisé en pédiatrie El Bouni.
Il s'agit d'une structure où le corps médical et paramédical est au petit soin avec des patients du nouveau-né à 14 ans. La mention Médicalement «rien à signaler», domine les réponses de nos interlocuteurs dans tous les autres espaces de santé. Il reste tout de même que l'insuffisance professionnelle qui serait criarde de la directrice des ressources humaines du centre hospitalier universitaire d'Annaba a été dénoncée. Le personnel médical, paramédical et de soutien ont tous parlé d'injustice créée par l'incompétence avérée de ce cadre gestionnaire.
D'où, la réaction des personnels de faire infléchir la direction générale et l'amener à prendre les mesures nécessaires pour un retour à la normale de la situation. Les mêmes personnels avec toutes ses composantes a parlé de la loi fondamentale de la grève. D'autres textes ont été cités pour obtenir satisfaction de leurs revendications et par ricochet amener les autorités à doter les services du CHU d'équipements, médicaments, matériels de laboratoire et infrastructures. D'autres ont préféré insister sur les insuffisances professionnelles de la DRH du CHU de Annaba.
Selon eux, elle cherche à les maintenir dans une situation de précarité professionnelle et des conditions de travail exécrables. «Nous avons décidé de renverser cette tendance de travailler dans la précarité. La grève illimitée que nous nous préparons à entamer sera menée avec engagement et détermination jusqu'à la satisfaction de nos revendications, notamment celles qui portent sur les améliorations de nos conditions de travail», a tenu à préciser un des syndicalistes du CHU contacté.
L'intéressé n'était pas joignable malgré nos tentatives. Il est dit que si les travailleurs des différents corps de la médecine et du paramédical décident d'aller en grève, ils le feront à leur corps défendant pour exiger la satisfaction de leurs revendications. C'est que les précédentes années, des grèves ont permis l'amélioration des conditions de travail des effectifs, l'acquisition de matériels de travail et des équipements pour le renouvellement des plateaux techniques au profit des secteurs de santé et hôpitaux.
Deux décennies plus tard, faute de renouvellement et de maintenance des équipements, l'on est revenu à la case départ. Mais cette fois, la situation n'est plus confinée à la seule indisponibilité des équipements et autres moyens d'interventions. Elle englobe également l'absence de réelles compétences au niveau de certains postes de décisions où s'imposent des changements. C'est en tous cas, une des revendications qui constitue actuellement un élément déclencheur du mouvement de protestation et de grève.
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