Africom Les attachés militaires US convoqués

Près de 300 personnes parmi les personnels militaires rattachés aux ambassades américaines en Afrique participent, depuis lundi dernier et jusqu'à demain, à Oberammergau en Allemagne à une conférence organisée par le Commandement US pour l'Afrique (Africom). Une semaine durant, les participants ont débattu avec les membres de l'Africom, entre autres, des questions relatives à la qualité de vie et à la sécurité des attachés militaires américains et de leurs épouses vivant dans les pays africains. Ce forum est terriblement centré sur la question de la sécurité et la stabilité autant politique que militaire en Afrique. La conférence regroupe en plus des membres de l'Africom, les représentants du Département de la Défense, du Département d'Etat, de l'Agence américaine pour le développement international et de nombreux partenaires dans un forum destiné à promouvoir un débat en profondeur sur les activités d'engagement sécuritaire en Afrique. Les travaux de la session plénière ont été donc lancés ce lundi après-midi par le général major Herbert «Buz» Altshuler, directeur de la stratégie, de la planification et des programmes pour l'Afrique. L'objectif assigné à cette conférence par le Commandement US pour l'Afrique (Africom) est d'harmoniser les activités des services militaires au niveau des représentations diplomatiques américaines en Afrique avec la stratégie du Commandement pour l'année 2008 au niveau du continent. Le vice-amiral Robert Moeller, chargé des opérations militaires à l'Africom, a mis, dans ce sens, l'accent dans son intervention sur l'importance donnée par le Département de la Défense pour une approche à long terme en matière d'assistance militaire sur le continent. «Cet effort sera long et nécessitera beaucoup de dévouement et de persévérance», a-t-il déclaré. En dans d'autres termes, cela exigera «un engagement soutenu et continu», a-t-il ajouté. «On a besoin de travailler avec nos partenaires africains pour leur donner les moyens dont ils ont besoin individuellement et collectivement afin de pousser leurs efforts vers l'avant», a-t-il encore affirmé. Près de 25 épouses d'attachés militaires et de chefs de bureaux de la défense et de la coopération au niveau des ambassades ont par ailleurs participé, dans le cadre de cette même conférence, à une réunion animée par un groupe de travail consacrée à la qualité de vie des familles américaines vivant dans le continent africain. L'Africom, actuellement basé à Stuttgart, est un commandement unifié pour l'Afrique (United States Africa Command) et est destiné à coordonner toutes les activités militaires et sécuritaires des Etats-Unis en Afrique. L'Africom devrait être opérationnel en septembre 2008, mais sa mise en place bute sur le refus des Etats africains d'en abriter le siège, qui devrait être déplacé d'Allemagne... vers l'Afrique. Officiellement, cet organisme de défense, auquel seront associés les pays africains partenaires des Etats-Unis, servira pour la lutte contre le terrorisme, mais à garantir une paix et une sécurité durables sur le continent africain. En réalité, ce sera une autre base arrière stratégique des Américains sur le continent, hormis celle de Djibouti d'où le Pentagone contrôle les mouvements sur l'océan Indien. Pour rappel, plusieurs pays africains ont été sollicités par les Américains pour abriter la base de l'Africom, censée ne contenir que des experts en défense, mais seulement un seul a répondu, du bout des lèvres, positivement aux Américains. Le Maroc n'a pas refusé, alors que le Nigeria ou le Sénégal ont tout simplement appelé les Américains à oublier au plus vite ce projet.