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Affaire Sorfert: Deux responsables égyptiens de la société condamnés à Oran




Affaire Sorfert: Deux responsables égyptiens de la société condamnés à Oran
? Oussama Anwar Bishai, l'ancien P-dg égyptien de Sorfert Algérie SPA -société algéro-égyptienne spécialisée dans la production d'ammoniac et d'urée, basée à Arzew- et un responsable financier, également de nationalité égyptienne, viennent d'être condamnés par la justice algérienne à cinq et deux ans de prison ferme, pour passation de marché illégal dans la réalisation de l'usine, et transfert illégal d'argent.Le pôle pénal spécialisé d'Oran qui a prononcé la sentence, hier matin, a, aussi, condamné Sorfert au versement de 335 millions de dinars, au Fisc et 10 millions de dinars au Trésor public. Le directeur de l'agence BEA d'Arzew et un chef de service, également poursuivis dans le cadre de ce dossier, ont, eux, été relaxés. Lors du procès qui s'est déroulé le 04 octobre dernier, le représentant du parquet avait, fait inédit, requis la dissolution pure et simple de la société Sorfert, sept ans de prison contre les quatre accusés et l'émission d'un mandat d'arrêt international contre l'ex-P-dg de Sorfert qui se trouve toujours en fuite.
L'affaire a éclaté, en 2012, lorsque le Commissaire aux comptes avait refusé de valider des opérations financières de Sorfert Algérie (détenue par la partie égyptienne à 51%) et en a saisi la justice. Une enquête a, alors, été ouverte pour transfert illégal, à l'étranger, de plus de 300 millions de dollars par Orascom Construction Industrie, l'associé égyptien de Sonatrach, dans la Sorfert, dans le cadre de la réalisation du complexe d'engrais à Arzew.
Au cours du procès du 04 octobre, le responsable financier de Sorfert a estimé que le caractère privé de la société la dispensait de recourir au code des marchés alors que les responsables de la BEA avaient affirmé que le transfert de plus 300 millions dollars avait été validé par les trois directions centrales de la banque, et la Banque d'Algérie. Pour rappel, Sorfert Algérie, joint-venture réalisée entre Orascom Construction and Industries (51%) et Sonatrach (49%) est le fruit d'un partenariat, conclu avant l'introduction de la règle 51/49, ce qui explique les proportions détenues par les deux parties.
Officiellement, le complexe qui comprend une unité de production d'ammoniac et d'urée, d'une capacité de 1,2 million de tonnes/an et d'une unité de production d'ammoniac de 800.000 tonnes, génère un bénéfice annuel de 1,2 milliard de dollars.


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