Algérie - Revue de Presse

AFFAIRE OPPOSANT ACHOUR ABDERRAHMANE À LA BNA


Le verdict du procès de l'affaire opposant Achour Abderrahmane à la Banque nationale d'Algérie (BNA) sera connu ce mercredi tard dans la soirée, ont laissé croire des sources judiciaires. Hier, pour le onzième jour du procès, les plaidoiries des avocats de la défense se sont poursuivies, dont celles des avocats du principal mis en cause.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Ce mardi, les avocats de la défense se sont succédé pour la seconde journée à la barre pour défendre la cause de leur mandant. Hier, ils ont marqué de leur empreinte ce onzième jour du procès. C'est le cas des avocats d'Achour Abderrahmane, en l'occurrence maîtres Khaled Bourayou, Laceb et Bouchachi. Tous les trois ont tenu en haleine l'assistance, en plaidant notamment «l'irrégularité de l'expertise» ou encore «le peu d'arguments avancés par l'accusation». Khaled Bourayou, le premier à intervenir, a axé sa plaidoirie sur deux points. Le premier a concerné le cas de la BNA, alors que le second les documents fournis au tribunal criminel relatifs «à l'absence de transparence dans la gestion au sein de la BNA». «La banque est une institution qui se caractérise par un système de contrôle interne. Or, ce contrôle était défaillant car s'il était efficace, on aurait pu découvrir d'une façon prématurée toutes les irrégularités, d'où la question de savoir si on a laissé faire volontairement '», s'est interrogé Me Bourayou. Ce même avocat a tenu, lors de sa plaidoirie, à verser au tribunal criminel des rapports émanant de l'inspection régionale de Blida et de l'Inspection générale, lesquels rapports ont conclu à la transparence bancaire des comptes de Achour Abderrahmane. Et d'ajouter : «L'expert n'a pas respecté les missions qui lui ont été dévolues, notamment lorsqu'il s'agissait de savoir par quel moyen l'argent est sorti du compte de Achour. Là, point de réponse. Ce même expert a reproduit les montants des préjudices causés à la BNA au centime près et a qualifié Achour et les autres prévenus de groupement. Mieux encore, il a dissimulé les comptes de plusieurs sociétés telles que Nattasim, parce qu'elle est créditrice». Pour Khaled Bourayou, «l'expert a confondu les montants des chèques avec les montants des liaisons siège, qui peuvent comprendre plusieurs chèques émanant des autres clients». Sur un autre chapitre, cet avocat s'est interrogé également sur les qualifications des faits de cette affaire à travers notamment les articles 176 et 172. Enfin, il conclut sa plaidoirie en rappelant «qu'un tribunal criminel ne peut condamner des prévenus sur la base d'un rapport d'expertise tronqué ». Pour sa part, Me Laceb, un autre avocat de Achour Abderrahmane, a descendu lui aussi en flammes le rapport d'expertise. Attentivement suivi par l'assistance, Me Laceb a démenti les propos de l'expertise qui a porté à la connaissance du tribunal criminel que «la société National Plus est une société écran». «Absolument faux», dira-t-il en remettant au président du tribunal criminel un rapport dûment signé par l'inspection régionale de la BNA de Blida et dans lequel, «il est écrit que la société National Plus est en pleine expansion avec un plan de charge important. Donc, comment peut-on dire que Achour a des sociétés fictives '», s'est interrogé Me Laceb. Et d'ajouter sur un ton ferme : «La partie civile ne peut pas dire une chose et son contraire. L'argent de Achour est le fruit des autres sociétés qui lui appartiennent, pas l'argent de la banque. Donc, une banque qui se respecte ne peut pas balancer d'une année à une autre un écart de 4000 milliards de centimes sans qu'il ne soit apuré. Achour était utilisé pour combler le montant de l'écart non encore régularisé», a indiqué l'avocat.




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