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Affaire Khalifa
L'ex-Président-directeur général (P-dg) du groupe Saidal, Ali Aoun, a affirmé jeudi devant le tribunal criminel près la Cour de Blida qu'il était l'un des trois gestionnaires sur 25 du groupe Saidal ayant "refusé" de faire des dépôts d'argent au niveau de la banque Khalifa "malgré l'instructionémanant du directoire du Fonds de participation de l'Etat".Lors de son audition par le juge au 9ème jour du procès de l'affaire Khalifa, l'ex-P-dg du groupe Saidal a indiqué que son implication dans cette affaire relève d'une "série de tentatives menées contre sa personne", afin, a-t-il dit, de "m'écarter de la gestion du groupe".Il a affirmé avoir "toujours refusé de procéder au dépôt de l'argent de Saidal dans la banque Khalifa, malgré l'instruction du Fonds de participation de l'Etat de diversifier les banques pour les dépôts".Dans ce sens, il a déclaré devant le juge que ce refus "lui a valu un blâme de la part de ce même directoire".Le juge Antar Menouar a interrogé Ali Aoun, accusé dans cette affaire de "corruption et de trafic d'influence" notamment, sur les quatre comptes que détenaient les unités de distribution de médicaments du groupe au niveau des agences Khalifa."Les quatre comptes appartenaient à des unités de distribution, sachant que sur les 300 clients grossistes de Saidal, 60 % payaient par chèque Khalifa.C'est une manière d'escompter ces comptes et cela se faisait le jour même", a expliqué M. Aoun, ajoutant que Saidal "disposait d'un compte au niveau du crédit populaire d'Algérie qui l'a beaucoup aidé pour relancer le groupe".Il a aussi relevé qu'un montant de 59,6 millions de dinars a été récupéré, grâce une technique de gestion qu'il avait lui-même initiée, appelée "transfert de créances".Revenant sur la convention conclue avec le groupe Khalifa médicament, Ali Aoun a précisé que la convention a été signée par l'une des filiales du groupe qui jouissait d'une autonomie financière et de gestion.Il a souligné également que le projet entre la filiale de Saidal, Pharmal, et le groupe Khalifa consistait à produire une trithérapie pour sidéens, dont le coût devait être totalement à la charge du groupe Khalifa. Le groupe privé qui disposait déjà, selon Aoun, du dossier technique, devait importer la matière première, aménager le local et assurer la formation des travailleurs.Concernant le véhicule de marque Citroën, considérée par l'accusé comme "mesure d'accompagnement au projet", Ali Aoun a déclaré qu'il "ne s'était rendu compte que la carte jaune était à son nom que six mois plus tard", insistant sur le fait qu'il avait "payé son prêt auprès du liquidateur avec intérêts en avril 2004"."Pourquoi le groupe Khalifa aurait-il cherché à me corrompre"' s'est-il interrogé, ajoutant que c'est "plutôt le groupe Saidal qui était bénéficiaire dans cette affaire".Quant à la carte d'accès au complexe de thalassothérapie de Sidi Fredj, l'ex-P-dg de Saidal a soutenu que "non seulement, il n'avait jamais utilisé cette carte, mais qu'il ne l'avait jamais vue".







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