Affaire des 3 quintaux de kif saisis aux Palmiers

Le procureur requiert 15 ans de prison ferme Les faits de cette affaire remontent au 24 août 2007, au niveau du quartier des Palmiers. Lors d’une patrouille, l’attention des policiers a été attirée par deux véhicules en stationnement dans une rue déserte. Les véhicules étaient entourés par des personnes qui déchargeaient des cartons d’un véhicule pour les mettre dans un autre. Le premier véhicule est une Mercedes et le second une Renault Express. A la vue des policiers, ces personnes ont pris la fuite. Cependant, le chauffeur de la Mercedes a été arrêté. Ce dernier affirmera ne rien savoir sur le contenu des cartons et adopta un comportement agressif vis-à-vis des policiers. La fouille de la cargaison a permis aux policiers de découvrir le pot aux roses. Il s’agissait d’une importante quantité de kif. Le chauffeur de la Mercedes, un certain H.Y., a été arrêté et les deux véhicules saisis. La cargaison était composée de 12 cartons totalisant 03 quintaux de kif. Questionné sur l’origine de cette marchandise prohibée, le prévenu arrêté, originaire de Maghnia, dira que c’est un certain S.M., surnommé Chaïb, qui lui a demandé de transporter la marchandise à Oran contre la somme de 200.000 DA. A l’issue de l’enquête, deux autres personnes L.M. et M.A. ont été appréhendées. L.M est le propriétaire de l’Express. Lors de son arrestation dans un entrepôt de la cité Perret, 7 kilos de kif, une fausse carte grise et la somme de 90 millions de centimes ont été découverts en sa possession. Questionné sur cette marchandise, ce dernier, donnera des réponses évasives. Il citera, toutefois, un certain Bachir, originaire de Oued Souf, un individu spécialisé dans le commerce des dattes et légumes secs. Selon L.M., ce dernier avait la possibilité de rentrer dans cet entrepôt qui lui appartient et que la marchandise prohibée pourrait lui appartenir. Quant au troisième accusé, M.A., il a été établi, lors de l’enquête, que c’est lui qui a vendu l’express à L.M. Présentés devant le magistrat instructeur, les trois prévenus ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, détention et commercialisation de stupéfiant et faux et usage de faux. Signalons que, selon les éléments de l’enquête, trois autres personnes S.M., B.S. et F.M., également impliquées dans cette affaire, se trouvent toujours en fuite et sont activement recherchées. Par ailleurs, jugé en première instance par le tribunal d’Es Seddikia, H.Y. L.M. et M.A. ont été condamnés à la peine de 15 ans de prison ferme. Appelés, hier, devant la cour d’appel d’Oran, les trois prévenus donneront, chacun, une version différente. H.Y. dira n’avoir fait qu’assurer le transport de la marchandise, L.M. niera en bloc les griefs retenus à son encontre de même que M.A. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis le maintien de la première peine à l’encontre des mis en cause. La défense de H.Y., formée d’un parterre d’avocats d’Oran, plaidera les circonstances atténuantes de son mandant pour détention et commercialisation de stupéfiant, tout en précisant que les véritables barons, dans ce genre de trafic, ne tombent jamais. Les avocats des deux autres mis en cause plaideront l’acquittement de leurs clients. L’affaire a été mise en délibéré. Hasna Y.