Algérie - Revue de Presse

Affaire des femmes agressées à Hassi Messaoud




Le silence des associations enfin brisé Le procès en appel des auteurs des agressions contre les femmes à Hassi Messaoud, le 13 juillet 2001, aura finalement lieu le 3 janvier 2005, à la cour de Biskra, apprend-on auprès des avocats des victimes. Ainsi, après un silence inquiétant, de nombreuses associations féminines et des militants des droits des femmes ont exprimé leur soutien à ces victimes à travers la signature d?une pétition adressée au président de la République, au ministre de la Justice, à la Cour suprême et à l?Assemblée populaire nationale pour exprimer leur « profonde inquiétude devant l?absence de soutien que reçoivent ces femmes de la part des autorités publiques, responsables de la sécurité des citoyens et garantes de l?application de la loi ». Cette lettre a été initiée à la suite d?une réunion ayant regroupé une dizaine d?associations à Alger, dans le but de coordonner les actions de solidarité à l?égard des victimes d?El Haïcha, quartier où ces femmes ont été attaquées par une horde de jeunes qui les ont torturées, violées et pour certaines enterrées vivantes. Pour les auteurs de la lettre, ces victimes ne demandent que justice. « Les trois femmes de Hassi Messaoud qui ont eu le courage de venir témoigner des crimes dont elles ont été victimes dans leur propre domicile n?ont pas pu bénéficier de la solidarité des citoyens et citoyennes qui les soutiennent, absents par manque d?informations sur la date du procès. Nous demandons instamment de mettre en place des dispositifs rapides et efficaces pour assurer la sécurité de ces personnes qui restent menacées par les agresseurs, assurer que le procès se déroule en présence de représentants de l?Etat, d?associations des droits de l?homme et que la justice soit rendue de façon à ce que les femmes victimes de violences criminelles obtiennent réparation. » Pour les auteurs, « si les victimes n?obtiennent pas une réparation concrète et si les agresseurs restent impunis, si des mesures ne sont pas prises au plus vite par le gouvernement, cela voudra signifier que 50% de la population algérienne vivront en grand danger en Algérie, car aucune femme d?Algérie ne pourra se sentir en sécurité dans son propre pays. Cela voudra signifier encore que les textes fondamentaux sur lesquels se base la nation algérienne restent lettre morte et que personne n?est protégé par la loi. » Déjà, de nombreuses militantes se sont déclarées prêtes à prendre en charge un collectif d?avocats pour défendre les victimes.

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