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Affaire de l'enlèvement du bébé laïth kaoua




Affaire de l'enlèvement du bébé laïth kaoua
Des dizaines de personnes, ont tenu hier matin un sit-in devant le cabinet du wali, pour revendiquer la libération de Asma L., sage-femme stagiaire, âgée de 24 ans, détenue dans l'affaire de l'enlèvement du bébé Laïth Kaoua.Des employés au sein du service de la maternité du CHU Dr Benbadis, des ex-détenus dans la même affaire et des parents de la stagiaire demandent, à travers ce mouvement de solidarité, «plus de rigueur» dans l'étude des preuves recueillies durant l'enquête. «Nous ne contestons pas les décisions de la justice, mais jusqu'à maintenant, les preuves présentées sont insuffisantes pour décider l'incarcération de la jeune Asma.Cette dernière qui a travaillé seulement 18 mois au CHU, a vu sa vie complètement bouleversée ainsi que sa carrière professionnelle», a déclaré une représentante des sages-femmes rencontrée sur les lieux. Notre interlocutrice a ajouté que la jeune sage-femme est incarcérée au centre pénitentiaire du Coudiat depuis le 13 juin 2014, à cause d'une photocopie du certificat d'accouchement. «Quand nous avons demandé de faire une analyse d'ADN sur les empreintes, on nous a dit que la photocopie n'est pas fiable et les éléments de la police n'ont pas les originaux. Alors pourquoi décider l'emprisonnement d'Asma, après avoir trouvé la griffe sur la photocopie, étant donné que la copie n'est pas fiable.Cherche-t-on un bouc émissaire '» a expliqué notre interlocutrice. A propos de l'identification de la signature apposée sur la photocopie du certificat d'accouchement, le père de l'accusée, Abderrahmane L., et dans une requête adressée aux plus hautes autorités du pays, a soulevé «le problème du refus des services de la police scientifique de faire l'expertise d'écriture sur la signature du certificat d'accouchement pour identifier le vrai auteur, en dépit des capacités de ces services à accomplir cette opération».Dans la même correspondance, le père d'Asma explique : «Ma fille n'était pas présente à la maternité le jour de l'incident ; par ailleurs, le bébé a été enlevé de la nurserie, alors que ma fille accomplissait son stage au service d'accouchement depuis 6 mois». Le père ne manquera pas de rappeler que sa fille est en grève de la faim depuis le 17 février dernier.De son coté, la représentante des sages femmes protestataires nous a affirmé aussi que l'état déplorable de la maternité du CHU persiste encore, particulièrement après le lancement des travaux de réhabilitation. Selon elle, le personnel de la maternité, qui n'est plus en sécurité après cette affaire, est montré du doigt, insulté par les parents des parturientes et à n'importe quel moment il risque d'être poursuivi en justice.«Nous sommes soumis à une forte pression et nous travaillons dans des conditions pénibles. Certes il y a eu une légère amélioration, avec une diminution du nombre d'accouchements, mais la situation reste toujours critique. Nous faisons au minimum 70 consultations par jour, dont la majorité sont des cas qui viennent des autres wilayas et ne sont pas vraiment graves et peuvent être pris en charge localement», a-t-elle conclu.







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