Algérie

Affaire Allouache




Procès sous tension à Tizi-Ouzou Le tribunal criminel près la cour de Tizi-Ouzou examinera ce jeudi 28 décembre l’affaire Allouache, du nom de ce jeune mort dans l’incendie de la librairie familiale située à Fréha, dans la région d’Azazga, à la veille de l’élection présidentielle d’avril 2004. La victime est le frère d’un délégué des Aârchs et les accusés actuellement en détention préventive sont des parents au leader du RCD, Saïd Sadi. Ces deux jeunes gens, militants du RCD, B. Yahia et S. Saâdi, avaient été entendus par le magistrat instructeur près le tribunal d’Azazga et placés sous mandat de dépôt. Les deux parties, les proches de la victime aidés par les Aârchs et ceux des accusés aidés par un comité de soutien proche du RCD, sont à «tu et à toi» et menacent d’en venir même aux mains en appelant leurs alliés à « venir en masse lors du procès « afin de donner du poids, les uns à leurs accusations, les autres à leur ferme intention d’aider les prévenus à s’en sortir. Ainsi, les archs, ou ce qu’il en reste, ont rendu public un communiqué dans lequel ils rappellent la genèse de cette funeste affaire et affirment que «32 mois après, ce procès est un moment capital pour élucider ce lâche crime politique commis à l’issue d’une campagne d’insultes, de dénigrements et d’intox, la plus sale et jamais égalée par un leader démocratique contre le mouvement des archs et ses délégués, aux fins de satisfaire ses parrains et pour des dividendes bassement matériels. Le jeune Hakim Allouache, 24 ans, a été en fait la victime d’un plan orchestré dans le but de répandre le feu et le sang et ainsi cacher, à l’époque, leur échec cuisant et attendu à la présidentielle d’avril 2004". Les archs appellent ainsi les délégués du mouvement, les parents des victimes, ainsi que les blessés et les citoyens soucieux de l’avenir de la justice «à venir nombreux assister à l’audience ce jeudi 28 décembre». Le communiqué rappelle également que le procès des mis en cause dans le décès du jeune Chaïbet Hocine, ce jeune collégien mort lors des manifestations du printemps noir dans la commune d’Aït Yahia Moussa, dans la daïra de Draâ El Mizan, et programmé au niveau du tribunal de Draâ El Mizan, a eu lieu le 25 décembre courant. Le procureur y a requis une peine de trois ans de prison ferme assortie de 5000 DA d’amende. L’avocat de la famille a demandé au tribunal de se déclarer incompétent, pour transférer l’affaire devant la cour de Tizi-Ouzou. De leur côté, les proches des accusés et le comité de soutien ont rendu public un communiqué dans lequel ils reviennent sur les « 32 mois de détention des accusés qui croupissent ainsi en prison avec un dossier vide et sans avoir été jugés «. « Un abus, poursuit le communiqué, caractérisé par la détention préventive au mépris de la vérité et des lois de la République «. Aussi, le comité de soutien appelle « les citoyens à une mobilisation forte devant la cour de Tizi-Ouzou pour dénoncer l’instrumentalisation de la justice et dire ‘NON’ à une justice autonome «. Les deux parties risquent fort, si elles se venaient à se rencontrer, d’en arriver aux mains.
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