Adrar : 60 exploitations agricoles sans électricité
Ils étaient une soixantaine d'exploitants agricoles des périmètres de Tiliouline et de Sali, deux petites localités voisines rattachées administrativement à la Daïra de Réggane, à manifester leur mécontentement, vis-à-vis la Sonelgaz, par le biais de leurs représentants. En effet, ces petits fellahs ont fait part de leur inquiétude face à cette situation intenable qu'ils qualifient de trop durer de la part des services concernés pour mettre en exécution le raccordement de leurs exploitations agricoles au réseau électrique, afin de pouvoir procéder à une irrigation de manière continue et durable de leurs terres. Ces petits agriculteurs affirment être abandonnés à leur sort depuis deux décennies par cette institution. Ils accusent cette dernière d'avoir fait la sourde oreille à leur doléance et ce, depuis le début de l'année 90.Convaincus que leurs plantations sont menacées faute d'alimentation électrique des moyens d'irrigation, ils adressent un SOS en direction des autorités concernées pour intervenir à trouver une solution à cet épineux problème. « Cela fait 20 ans que nous menons ce combat' Plusieurs responsables de la Sonelgaz sont venus nous voir à tour de rôle, mais ils nous ont tous fait des promesses qu'ils n'ont jamais tenues' ! Ils doivent nous trouver une issue ! », dira le représentant de ces fellahs.A la question sur les méthodes d'irrigation utilisées durant les deux décennies passées en l'absence de branchement, il nous répondra : « En général, on extrait l'eau des forages à l'aide de motopompes que nous alimentons en énergie électrique grâce à des câbles tirés sur des distances dépassant parfois les 2 km et branchés sur des compteurs d'habitations' Avec tous les risques d'accidents qui peuvent survenir aux fellahs et aux passants qui traversent quotidiennement ces mailles électriques formées par ces fils éparpillés à l'air libre et le plus souvent dépourvus de leur gaine ».Cependant, ce délégué nous confia que ces pauvres petits cultivateurs sont surtout stressés face au volume de leurs dettes bancaires qu'ils ont du mal à apurer, et qu'à ce rythme, ils n'y arriveront jamais...
Posté Le : 06/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. A.
Source : www.elwatan.com