Algérie

Activité pastorale à Souk Ahras : Élevage bovin et ovin en milieu urbain




Il est indéniable que l'exode rural a contribué à la transplantation vers la ville d'us et de coutumes, admises, sinon appréciées dans leur milieu d'origine, mais toujours incompatibles avec le mode de vie dans les grandes agglomérations urbaines. Des citoyens de Souk Ahras, d'origine rurale, font peu cas de ce principe et tentent, dans un enchevêtrement de comportements qui frise le burlesque, de joindre « l'utile à l'agréable ». L'élevage bovin et ovin, une activité pastorale répandue dans les zones qui s'y prêtent, est exercée au niveau du chef-lieu de la wilaya par des maquignons, qui n'éprouvent aucun mal à transformer des bâtisses semi-construites en écuries et autres espaces improvisés, tels que les garages, les caves et les sous-sols. Les citoyens habitant les parages se plaignent, surtout, des odeurs nauséabondes dégagées des écuries. Le passage des troupeaux, notamment ceux de race bovine, à travers les artères principales des cités Ahmed Loulou et Berrel Salah, est souvent à l'origine des fréquents embouteillages enregistrés dans cette partie populeuse de la ville.A Bendada, Aïn Ouaâd Allah, Diar Ezzerga et autres agglomérations, des citoyens parlent d'un danger permanent qui menace les personnes et les biens.Des véhicules y ont été sérieusement endommagés par des vaches sans propriétaire. Un vieillard a failli y passer de vie à trépas et les aires de jeux pour enfants sont devenues des lieux à haut risque. Un spécialiste en santé animale nous a confié que la qualité de la viande d'un animal élevé en milieu urbain ne peut égaler celle d'un ovin ou bovin en provenance d'une région à vocation pastorale. Pis encore, cette même viande peut être un vecteur de maladies. De visu, des troupeaux s'abreuvent d'eaux usées et se nourrissent de détritus, composés essentiellement d'aliments en conserve périmés, de sachets en plastique et de carton. La course effrénée derrière le lucre a fait que certains éleveurs préfèrent louer des locaux en ville pour ménager les dépenses liées au transport du cheptel vers et depuis leurs hameaux d'origine. La prolifération des voleurs de bétail, ainsi que l'implantation du marché à bestiaux et de l'abattoir au chef-lieu sont à imputer aux causes de l'apparition de ce phénomène.

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