Actions de solidarité sur le Net

Les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus grand dans la manifestation et l'expression de la solidarité envers les démunis en cette période de Ramadhan. La Toile est devenue un espace où se multiplient les appels, les initiatives à consonance religieuse ou non. Il suffit d'un simple clic sur Facebook pour découvrir l'étendue et la variété des actions d'aide que des collectifs de jeunes, des associations proposent. Ils sont nombreux les groupes de filles ou de jeunes garçons qui se proposent d'aller rendre visite aux malades dans les hôpitaux, d'aller collecter des denrées alimentaires au profit des restaurants Rahma. D'autres songent simplement à aller tenir compagnie aux personnes écrasées par le poids de la solitude dans les maisons de vieillesse. Younès de Bordj Menaiel est un de ces jeunes très actifs sur Facebook. « Mon implication n'a rien de virtuel », dit sur un ton de la plaisanterie cet étudiant à l'INH de Boumerdès qui trouve qu'aujourd'hui « un appel lancé sur la Toile est sûr d'avoir un grand écho car la plupart des jeunes sont branchés ». Son camarade de promotion en convient. Azzedine avoue que c'était lors du séisme de Boumerdès qu'il avait mis la main à la pâte. « C'était la première fois que j'ai vu la tristesse de pères de famille, d'enfants, qui m'avait remué. J'avais alors accompagné des secouristes à Dellys, Sidi Daoud et à chaque halte, je me rendais compte qu'un simple geste, une aide dérisoire pouvaient soulager et redonner l'espoir ». Depuis, il passe chaque Ramadhan à courir les unités économiques des wilayas de Boumerdès et Tizi Ouzou pour sensibiliser les opérateurs à donner et à penser à leur prochain. « Une laiterie nous offre chaque jour depuis le début du mois sacré dix caisses tantôt de lait, tantôt de petit lait », nous confie Younès. Azzedine est revenu la veille avec presque cinquante kilos de raisins de Baghlia où un contact sur Internet l'avait prié de passer. « Nous n'avons pas les moyens de locomotion pour nous rendre dans des villes comme M'sila, Sidi Bel-Abbès où notre appel a été reçu », ajoute-t-il. En 2003, Azzedine collait des affiches sur les tableaux des mosquées, comptait sur le bouche à oreille pour avoir un retour d'écoute. « Avec Facebook, on gagne en temps et en efficacité même s'il faut dire qu'à l'échelle de la wilaya, la radio répercute aussi nos actions ». Le groupe si bien nommé Ouled Sidi Abderahmane a déjà reçu des aides et des mots d'encouragement pour l'Aïd.