Algérie

Accusé dans une affaire de crime


Un policier acquitté après pourvoi Jugé une première fois en 2005, pour homicide volontaire, le dénommé A.H., policier à Illizi, a été acquitté, hier lorsqu’il a comparu devant le tribunal criminel de la Cour d’Oran, pour répondre des mêmes faits après pourvoi interjeté par le représentant du ministère public. Les faits de cette affaire remontent au 14 mars de l’année 2003, lorsque la dépouille d’un homme a été découverte au niveau de Hassi ben Okba. Evacué au service de médecine légale, il a été déterminé qu’il s’agissait du dénommé F.M., dont la mort remontait à 24 heures. L’enquête a été enclenchée et un ami du défunt, en l’occurrence, M.M. a déclaré que c’est un certain A.H., policier, qui est l’auteur de la mort de son ami. Il expliquera aux enquêteurs que le 9 mars 2003, il se trouvait avec la victime guettant A.H. qui avait pour habitude de faire une ballade avec une amie à bord de son véhicule. Les deux amis avaient l’intention d’agresser le policier avouera-t-il. Or, le policier s’est défendu et, prenant peur, dira toujours le témoin, j’ai pris la fuite laissant ainsi F.M. sur place. Après quelques enjambées, j’ai entendu un coup de feu. Ayant deviné ce qui venait de se passer, j’ai décidé de ne pas retourner sur place. Le témoin ajoutera «Ce n’est que trois jours plus tard que j’ai alerté la famille de la victime, lui expliquant ce qui s’est produit». C’est ainsi que la dépouille fut découverte. Face à ces déclarations, les enquêteurs lui demanderont pourquoi a-t-il attendu tout ce temps pour alerter la famille et les autorités. J’ai pris peur d’autant plus qu’il s’agit d’un policier. Cependant, cette histoire a été ébranlée par le rapport d’autopsie du légiste qui fut établie le 14 du mois de mars. Ce dernier est formel, le décès remonte à seulement 24 heures et non à quatre jours si l’on tient compte des déclarations du témoin, qui affirme que son ami a été tué le 9 mars. D’autre part, le mis en cause a déclaré qu’étant en exercice à Illizi, lorsqu’il sort en permission, il dépose son arme au niveau de son lieu de travail. Et, afin d’étayer ses déclarations, il remettra aux enquêteurs le reçu du dépôt de son arme qui coïncide avec le jour du crime. Appelé, hier, à la barre, le prévenu maintiendra ses déclarations et niera en bloc les accusations portées à son encontre. M. le juge, dira-t-il à l’intention du président de l’audience, «Lorsque j’ai appris que je suis accusé dans cette affaire, je me suis présenté d’emblée aux autorités, sans jamais chercher à fuir, car je n’ai rien à me reprocher». Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis 15 ans de réclusion à l’encontre du mis en cause. La défense plaidera la non-culpabilité de son mandant. Au terme des délibérations, le mis en cause a été acquitté. H.Y.


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