Algérie - Accidents et insécurité routière

ACCIDENTS DE LA ROUTE À BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ: L’hécatombe continue




ACCIDENTS DE LA ROUTE À BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ: L’hécatombe continue


Le ministre des Transports et des Travaux publics a dépêché une commission, samedi 18 janvier, composée de plusieurs cadres, et qui s'est réunie au siège de la wilaya de Bordj-Bou- Arréridj, en présence des autorités locales, et ce, suite à la série d'accidents qui a eu lieu au courant du mois de janvier 2020.

A titre de rappel: le premier accident s'est produit sur l'autoroute Est-Ouest dans la zone de Hammam el Bibane qui a entraîné la mort de 2 personnes et 7 blessés, le second a eu lieu dans la localité de Aïn Tagrout dont le bilan est de 2 décès et 22 blessés.

Cette situation dramatique a interpellé les autorités locales à se réunir avec les cadres du ministère concerné en vue de trouver des solutions à cette hécatombe. Les causes premières des accidents du mois de janvier sont le brouillard ainsi que le verglas, s'ensuit l'absence de gestion des voies à grande circulation comme enduire de sel les parties couvertes par le verglas. L'absence de signalisation lumineuse est aussi une source majeure de ce fléau.

Le facteur humain est aussi à déplorer, quand on sait que beaucoup de conducteurs, notamment ceux des poids lourds, n’ont aucun respect pour le code de la route. L'état des routes est aussi un problème crucial. Pour y remédier les pouvoirs publics ont dégagé une enveloppe de 4.000 milliards de centimes pour la restauration d'un réseau routier de 130.000 km: soit 30.000 km des routes au niveau des chefs-lieux des wilayas, 30.000 km pour les routes nationales, 70.000 km pour les rues et les routes communales, et enfin 92 km pour l’autoroute Est-Ouest.

Rappelons que les accidents de la route ont un coût important sur le budget de la santé publique. En effet, un accidenté de la route polytraumatisé coûterait 2 millions de dinars au Trésor public, s'ajoute à cela sa prise en charge externe, comme les soins, les indemnités journalières que paierait la Cnas, etc. Pour 100 polytraumatisés, la trésorerie de la santé dépenserait pas moins de 200 millions de centimes, soit 66% du budget alloué au médicament.

Dans les jours à venir, le ministère des Transports et des Travaux publics compte lancer une campagne de sensibilisation à l’endroit des usagers de la route.


Layachi Salah Eddine


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