Algérie - A la une

ACCIDENTS DE LA CIRCULATION


ACCIDENTS DE LA CIRCULATION
Si les accidents de la circulation sont un véritable drame de par le nombre de morts, le nombre de blessés constitue un sérieux problème de santé publique. Nombre d'entre eux restent handicapés à vie. Dans les régions du Grand-Sud, le problème s'amplifie faute d'une prise en charge rapide.Rym Nasri - Alger (Le Soir)Selon le professeur Zoubir Kara, chef de service orthopédie au CHU Mustapha-Pacha, les accidents de la route font chaque année, entre 12 000 et 20 000 blessés dont 8 à 12% de cas restent handicapés à vie.Un sérieux problème pour la santé publique puisque «leur prise en charge coûte cher», précise-t-il.Hète hier du forum DK News à Alger, le Pr Kara a affirmé que les accidentés de la circulation sont l'une des priorités de tous les services d'urgence des établissements hospitaliers algériens : CHU, EPH et polyclinique. Seule difficulté : les accidents survenus dans des endroits enclavés et éloignés des établissements hospitaliers. L'accidentologie au Grand-Sud du pays, explique de son côté le docteur Amine Hamza, chirurgien orthopédiste à l'EPH d'Illizi, présente des spécificités. «Elle est cratérisée par la baisse de vigilance et l'endormissement au volant car les routes sont longues», dit-il.L'éloignement des structures hospitalières et le manque de moyens humains et matériels poursuit-il, entravent également la prise en charge des victimes des accidents de la route sur place».Le Pr Kara plaide ainsi pour le transport de ses blessés par hélicoptère notamment dans les wilayas de Ghardaïa, Illizi et Tamanrasset. «Le problème des zones du Sud est le transport pour l'évacuation des blessés. L'héliportée permettra de gagner du temps pour sauver le blessé et éviter le handicap», a-t-il précisé.Le spécialiste souligne aussi la nécessité de multiplier les centres de traumatologie à travers les différentes régions du pays et d'augmenter le nombre de services de réanimation dans les centres.Il estime que même Alger doit se doter de nouveaux centres de traumatologie car «ceux existants sont devenus insuffisants». Selon lui, il est également question de former des médecins généralistes urgentistes.L'orthopédiste relève aussi des «insuffisances» en matière du transport d'urgence médicale notamment le Samu. «Il faut renforcer le parc d'ambulances du Samu sachant que ce service n'est pas réservé uniquement aux accidents de la circulation», a-t-il ajouté.Par ailleurs, le Pr Kara déplore l'absence de normes de sécurité dans certains types de véhicules commercialisés en Algérie. Un danger sur lequel il interpelle les pouvoirs publics.«L'Etat doit interdire l'importation de ces voitures. Tout véhicule doit être équipé d'une têtière, d'une ceinture de sécurité et d'airbag. C'est le minimum de sécurité dans une voiture», dit-il.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)