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«Aborder le dossier des tarifs en toute sérénité»



«Aborder le dossier des tarifs en toute sérénité»
- Quel serait l'impact de la chute du prix du pétrole sur le prix du gaz 'Il est certain que l'impact sera négatif à partir de 2015, c'est à dire dans le semestre qui suit celui ayant connu une baisse importante du baril. Selon le même principe d'indexation, l'impact sera encore plus grave au cours du deuxième semestre 2015, soit probablement une des plus mauvaises années pour le gaz algérien dont la contribution aux recettes d'exportation des hydrocarbures est d'environ 30 à 40% je crois. Il est cependant difficile de fournir des chiffres, car les contrats de livraison varient d'un pays à un autre et sont confidentiels.- Les appels à la révision du modèle de consommation d'énergie en Algérie se multiplient. Qu'en dites-vous 'Le moins qu'on puisse dire est que la crise pétrolière actuelle est dans un sens salutaire, et devrait pousser l'Etat, à réviser en urgence le modèle actuel à travers la mise en ?uvre d'une multitude d'actions concrètes. Ce modèle est à construire par le secteur de l'énergie, mais il n'est pas le seul concerné, car non seulement tous les autres secteurs sont partie prenante, mais surtout les principaux concernés par la mise en ?uvre sur le terrain.Ce modèle passe par exemple en premier lieu par l'économie d'énergie dans l'immédiat, et cela concerne non seulement tous les secteurs mais surtout la société civile dans toutes ses composantes. Il y a aussi le dossier épineux des tarifs qu'il faut aborder en toute sérénité, et bien d'autres chantiers à accélérer comme les énergies renouvelables.- Quel serait le prix à payer si le modèle de consommation restera inchangé 'Avec le taux de croissance actuel de la consommation, et surtout le recours essentiel aux hydrocarbures, et sauf nouvelles et importantes découvertes, ainsi qu'une amélioration des taux de récupération, il faudra prévoir une réduction des recettes d'exportation à l'horizon 2020 ou 2022. C'est cela le prix qu'il faudra payer au détriment des générations futures.On peut bien sûr aujourd'hui augmenter la production de pétrole et de gaz pour faire face à la baisse du baril, l'augmentation de la consommation, et maintenir plus ou moins la rente. C'est possible techniquement, mais cela mettra en péril nos réserves récupérables de façon définitive et par conséquent leur longévité. C'est pour tout cela que l'arbitrage actuel dans ce domaine n'est pas aussi facile que le croient certains.- Comment revoir les subventions dédiées à l'énergie particulièrement dans la conjoncture actuelle'Par une application graduelle de la vérité des prix, mais là aussi, ce ne sera pas facile, et ce, d'autant plus qu'il y a les subventions directes et celles indirectes, dont le montant global estimé récemment par un expert, a atteint 38 milliards de dollars par an. Je ne suis pas un spécialiste en économie, mais la meilleure recommandation que je puisse faire est l'organisation d'une conférence nationale sur le thème «Comment sortir d'une économie liée aux hydrocarbures» qui devrait aboutir à des actions et des engagements planifiés à moyen terme.


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