Algérie

Abed Fatima (Conteuse populaire)



Un don presque inné de la narration Dans « Hadjini oua nhadjik », une émission populaire axée sur le conte, Mme Abed, en compagnie d?une autre star de la radio (Hadj Lounis Belkhayati), aujourd?hui éclipsée, émerveillait les foyers de nouvelles, de poésies, de contes et de tirades presque enfouies dans les mémoires. Déjà grand-mère, la soixantaine entamée, retraitée depuis déjà quatorze ans à la suite de la fermeture de l?ex-Sonitex, le poids des ans ne semble pas avoir eu raison de la frêle silhouette de Madame Abed, encore moins de son moral de fer et pour cause, son verbe tranchant ajouté à sa droiture et son amour pour l?art en général, la poésie et le chant bédoui plus particulièrement, semblent l?avoir transcendée en ces temps de disette culturelle. Ex-cadre de l?UNFA chargée du volontariat, secrétaire administrative depuis 22 ans, elle participe presque depuis 9 ans, c?est à dire depuis la création de Radio Tiaret, à des émissions culturelles. Celles centrées sur la poésie, le conte et bien sûr l?art culinaire pour dire et valoriser tout le riche patrimoine d?une région aux atouts indéniables. Chants et contes du terroir puisés d?une oralité qui semble bien se transmettre au fil des générations que Madame Abed a su si bien véhiculer. Dans « Hadjini oua nhadjik », une émission populaire axée sur le conte, Mme Abed, en compagnie d?une autre star de la radio (Hadj Lounis Belkhayati), aujourd?hui éclipsée, émerveillait les foyers de nouvelles, de poésies, de contes et de tirades presque enfouies dans les mémoires. « Des contes qui nous ont été narrés par nos grands parents au coin du feu qui, tout en constituant un palliatif pour atténuer le dénuement et la misère sociale, du moins pour une certaine frange, ont été les moments forts de la vie familiale d?alors ». Un inestimable legs que madame Abed a su valoriser. Qui ne se souvient pas de Bagrat el itama (la vache des orphelins), de Oudaa et ses sept frères, une version de blanche neige, et bien d?autres qu?elle a su transmettre avec un don inné de la narration qu?appuyait sa riche connaissance des us et des coutumes de la région. De très belles histoires populaires où la légende la dispute à la tragi-comédie sociale d?une époque certes révolue mais qui semble constituer des repères pour le ressourcement. Madame Abed, qui savait toucher à tout, a aussi exercé ses talents de cordon bleu via les ondes, où durant le ramadhan elle remettait au goût du jour certains plats traditionnels. « J?ai proposé un projet radiophonique pour présenter des nouvelles (femmes et mawakifs) et j?ai en chantier trois livres sur la cuisine locale, en plus d?un long poème, une sorte de carte postale sur la ville de Tiaret. Mes ?uvres, avant de sortir sur le marché, vont passer à l?ONDA », dira-t-elle.
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